Rentrée entre prudence et ambitions pour les féminines du Stade de Reims

Football — par Julien Lampin, le 13 juillet 2020 (20:14)

Crédit photo : Julien LAMPIN

A l’image de la rentrée des garçons, c’est sous le soleil et même la chaleur que les demoiselles du Stade de Reims ont retrouvé le plaisir de taper dans un ballon, ce lundi, après deux jours de tests médicaux. Une reprise progressive pour un groupe encore privé de plusieurs de ses internationales étrangères, qu’Amandine Miquel voudra mener au moins aussi loin que la saison passée.

C’est souvent la saison redoutée. La saison N+1, celle où les attentes doivent être confirmées. Huitièmes avec 15pts en 16 matchs disputés, le Stade de Reims n’est désormais plus un promu en apprentissage. Il s’agit désormais de confirmer l’enthousiasme et les progrès affichés lors de cette campagne 19/20 amputée. Une tâche qui s’avère difficile d’abord parce que l’effet de surprise n’existera plus. « On aimerait faire aussi bien voire mieux. Mais les deux équipes qui montent n’ont pas le même profil que celles qui descendent, il faudra faire attention. IL ne faut surtout pas s’imaginer que parce qu’on s’est maintenu une fois, on saura le refaire facilement la saison prochaine. Les joueuses devront donner encore plus cette saison. Chaque minute, chaque seconde, il faudra tout donner pour ne rien laisser au hasard. »

Aussi parce que les Rouge et Blanche ont enregistré l’arrêt ou le départ de plusieurs éléments importants de l’effectif, confirmant aussi la réussite de la saison passée. « Tous les ans, des joueuses sont sollicitées. Fort heureusement, ça ne se concrétise pas pour toutes à chaque fois. Pour certaines, c’était aussi une fin de cycle ». Exit donc Giorgia Spinelli, repartie en Italie, mais aussi Bénédicte Simon, promue au PSG. Autres départs entérinés, ceux de Pauline Moitrel (Issy) et Chloé Pierel, en manque de temps de jeu dans la Marne. Evanna Soyeux, elle, a souhaité mettre sa carrière entre parenthèses pour se consacrer à son autre carrière, non footballistique. Quant à Danielle Roux, elle a retrouvé l’effectif lyonnais d’où elle était prêtée.

L’inconnue de l’après-crise

Dans le sens inverse, Naomie Feller était bien à la reprise rémoise. Prêtée à Lyon l’hiver dernier, la jeune attaquante internationale française n’était pas contre l’idée de rester dans le Rhône. Lyon non plus. Mais la barrière de la transaction financière était trop haute. Seule nouveau visage finalement, celui de la jeune Kessya Bussy, en provenance d’Orléans. « C’est une joueuse qu’on suit depuis un certain temps, déjà en D2, se réjouit Amandine Miquel. Et de par les sélections jeunes dans laquelle elle évolue avec plusieurs de nos joueuses. C’est quelqu’un d’appréciée pour son profil et qui elle est, c’était normal qu’on lui fasse une offre. On est content qu’elle est choisie Reims car elle était sollicitée ».

Il faudra patienter un peu pour en découvrir d’autres, mais il est « prévu » de renforcer notamment le secteur défensif. Une défense qui parlera français, mais pas que si les voeux de la coach rémoises sont entendus. Les accents habituellement entendus manquaient d’ailleurs beaucoup au centre de vie ce lundi. Sans Mélissa Herrera arrivée en France hier et dont les tests médicaux se sont déroulés aujourd’hui, le Stade de Reims devait aussi faire sans ses Ukrainiennes Tanya Romanenko et Daria Kravets et ses anglophones Grace Rapp et Phallon Tullis-Joyce. Des absences liées au test positif au Covid-19 d’une des joueuses, trois autres étant mis en quatorzaine par principe de précaution en attendant de nouveaux tests.

Deux semaines où les autres Rouge et Blanche poursuivront leur travail de préparation avant un départ espéré au Touquet pour le traditionnel stage d’avant-saison. A leur retour, les Rémoises disputeront un premier amical contre le Paris FC le 9 août à 17h au centre d’entraînement. Une autre opposition sera ensuite imaginée à Charleville contre le Standard de Liège, puis à Phalsbourg contre Dijon le 16 août dans le cadre du tournoi Women’s Cup du Grand Est. La préparation se terminera par deux derniers amicaux face à Fleury et le SC Sand Willstadt, club de D1 allemande. Une préparation qu’Amandine Miquel espère suffisante. « Cette reprise est différente de d’habitude. On n’a pas tous opté pour les mêmes reprises et les mêmes dates, contrairement à une reprise traditionnelle. On a tous moins de certitudes et je pense qu’on pourra voir des surprises en début de championnat. » L’idéal sera d’être prêt dès le 5 septembre pour la première journée de D1 et de tenir sur la durée. Affaire à suivre…

PLANNING DES MATCHS AMICAUX

  • 09/08 (17h) : STADE DE REIMS – Paris FC (au centre de vie Raymond Kopa)
  • 12/08 (19h) : STADE DE REIMS  – Standard de Liège (à Charleville)
  • 16/08 (18h) : Dijon – STADE DE REIMS (à Phalsbourg)
  • 22/08 (17h) : STADE DE REIMS – Fleury (au centre de vie Raymond Kopa)
  • 29/08 (17h) : Sand Willstadt – STADE DE REIMS (à Sarre-Union)