Didier Soisson : « Garder la sérénité pour travailler »

Depuis plusieurs jours maintenant, le Reims Métropole Futsal dévoile les contours de son équipe de D2 pour la saison 2020/21. Maintenu grâce à une 2e partie de saison bien meilleure que la première, le RMF devrait repartir avec un groupe qui ressemble fortement à celui qu’il était cette année. D2, féminine, développement du club et du futsal, entretien avec Didier Soisson, président du club.

Didier, quelles sont les possibilités actuellement pour préparer la saison prochaine ?

Stéphane Le, le coach a mis en place un programme physique que chaque joueur essaye de suivre le mieux possible. Vous le savez, la saison s’est arrêtée en mars, et si tout va bien, on reprendre fin septembre ou début octobre. La reprise effective des entraînements pour la prochaine saison est imaginée mi-août comme on le fait habituellement. Vue l’évolution de l’épidémie, on a de bons espoirs de retrouver nos gymnases à ce moment-là. On prépare cela sereinement et avec assiduité. Physiquement, je ne suis pas inquiet sur le niveau des garçons, après, il faudra peut-être retravailler l’aspect tactique. Le coach travaille à la préparation dans ce sens.

Il y aurait possibilité de reprendre d’ici fin juin en gymnase ?

La Ville de Reims travaille pour remettre en état les locaux qui ont quand même été fermés depuis le mois de mars, il y a des contrôles sanitaires qui doivent être fait, et donc on attend avec impatience les dates de réouverture des différents gymnases.

Comment vous aviez accueilli l’arrêt du championnat de D2 ?

C’est vrai qu’au vu de la première partie de championnat, on était proches de la relégation, et puis on a repris l’année dans une sérénité assez surprenante, et on a enclenché une 2e partie de saison plutôt sous de bons auspices, sans défaite. On a vu une belle progression du collectif surtout au niveau mental. Je pense que la dynamique aurait permis de se maintenir. C’est vrai qu’on pourra toujours dire que l’histoire est écrite comme ça et qu’on est maintenus. D’autres sont descendus. C’est vrai que pour ça, on aurait préféré justifier notre maintien sportivement jusqu’au bout.

« Tous les ans, on met la même énergie à créer un groupe, à progresser. Après les autres équipes font aussi la même chose, et le niveau augmente d’année en année, et on essaye de répondre du mieux possible avec nos armes et nos valeurs. »

Comment tirer les leçons de cette saison pour ne pas reproduire les mêmes erreurs ?

On sait qu’on a encore beaucoup de travail à faire. Tous les ans, on met la même énergie à créer un groupe, à progresser. Après les autres équipes font aussi la même chose, et le niveau augmente d’année en année, et on essaye de répondre du mieux possible avec nos armes et nos valeurs.

Dans ce sens, comment se projette le club pour son avenir ?

On poursuit le travail commencé depuis maintenant 4 ans, avec les mêmes valeurs de plaisir, de partage et d’engagement. Il y a bien sûr le volet sportif (D2, féminine et district). On continue aussi de travailler notre volet associatif, avec l’Ecole de la 2e chance, et on met à disposition de la Ville de Reims des éducateurs futsal pour l’école municipale des sports. Malgré la crise, le RMF a toujours gardé une gestion sérieuse. On ne dépense pas plus que ce que l’on a, on sait que nos partenaires ont été impacté par la crise. Les nouvelles ne sont pas forcément bonnes pour certains de nos sponsors, donc on va les laisser reprendre leur souffle et on retravaillera avec eux et repartir tranquillement pour la prochaine saison. A nous de garder la sérénité nécessaire pour que ça n’impacte pas le sportif.

UN GROUPE QUASI INCHANGE

Après une parenthèse à 11, Mickaël Soares a décidé de revenir au futsal la saison prochaine et retrouver le RMF. Idem pour Lounès Benzahi, international U21 qui après plusieurs universitaires en Turquie, revient lui aussi aux sources. Parmi les prolongations officialisées pour la prochaine saison, Toufik Bedja reste fidèle au club tout comme le demandé Hatim Nachate. Mehdi Wathier, le capitaine Thomas Lesquin et Samy Zaroual seront aussi Rémois la saison prochaine. D’autres poursuites d’aventure sont encore attendues.

Le club a multiplié les annonces ces derniers jours avec le retour de Lounès Benzahi et Mickaël Soares et la prolongation de plusieurs cadres. y aura-t-il de nouveaux visages et/ou des départs à venir ?

Non, le groupe est quasiment finalisé. Le retour de Lounès après une parenthèse universitaire à l’étranger et de Micka qui était reparti prendre de l’énergie sur le foot à 11 sont des bonnes nouvelles. Et puis on va travailler avec les mêmes joueurs qui progressent d’année en année. C’est l’esprit du club : former et les amener le plus haut possible.

Qu’en est-il de l’équipe féminine ?

Les filles font partie intégrante du projet du club. On est toujours en attente d’informations de la FFF pour un Challenge National Féminin Futsal, ce serait une première en France et le RMF veut y prendre toute sa part. D’ailleurs l’équipe féminine a participé cette année déjà à la Ligue Nationale de Futsal féminin.

Plusieurs clubs ont annoncé la création d’une section futsal, comment c’est appréhendé par le RMF ?

On applaudit des deux mains le fait que des clubs rejoignent la pratique futsal. Ca va développer encore plus le futsal, donc pas de concurrence entre nous.

Le développement du futsal passe pour certains clubs par la capacité à recruter des joueurs parmi les meilleurs du monde. Y a t-il un risque d’un futsal à plusieurs vitesses ?

Il y a forcément des clubs avec des moyens plus importants que d’autres, après sportivement, chacun fait avec ses moyens, et puis des petits clubs peuvent battre des plus gros clubs, c’est le sport. C’est aussi comme ça qu’on apprend.