L’étau se desserre sur le sport mais reste limité

Divers — par Julien Lampin, le 29 mai 2020 (10:25)

Crédit photo : Elodie SAINTE

Les jours passant, la crise, au moins sanitaire, semble s’éloigner. A mesure que la tension dans les hôpitaux diminue, les restrictions se détendent dans tous les secteurs. Egalement dans le sport, même si tout n’est pas encore autorisé.

Si la sortie de confinement, le 11 mai dernier n’a pas ravi le monde du sport tant les restrictions demeuraient grandes, la seconde phase pourrait offrir un grand bol d’air et du soulagement pour les acteurs sportifs, tant au niveau national que local. A Reims qui plus est, tandis que le département, désormais en vert, offre la possibilité de rouvrir parcs et jardins publics déjà accessible depuis près de vingt jours dans la majorité du pays.

piscines et salles de sport soulagées

Si le ministère des sports avait publié depuis le 11 mai plusieurs guides de recommandations de pratiques, souvent alternatives, difficile pour beaucoup d’acteurs de trouver un lieu possible de pratique. Avec la réouverture des parcs et jardins publics, nul doute que les cours en extérieur vont se multiplier à compter du 2 juin. Pour autant, il n’est pas encore question de grands rassemblements. Les recommandations sanitaires (10 personnes maximum, sans contact ni partage de matériel) du 11 mai restent la règle, y compris pour les professionnels, en cyclisme et en athlétisme notamment. Mais les lieux d’émancipation pour la pratique sportive seront certainement plus adaptés dans des coins verts et espacés. De fait, les cours de fitness, et les séances de remise en forme de biens des clubs pourraient s’y dérouler.

Beaucoup se satisferont également de la rouverture des plages et piscines dès le 2 juin. Une accessibilité à nouveau possible sous conditions. Ainsi le ministère des sports rappelle que des tests doivent être lancés dans plusieurs bassins du pays durant 15 jours pour décider d’un protocole d’accueil du public. A ce titre et compte tenu des moyens logistiques voire humains que cela nécessiterait, peu de chances que les piscines soient ouvertes le 2 juin à Reims. Il faudra certainement attendre au moins une semaine supplémentaire. Mais la nouvelle pourrait être bonne pour les nageurs, triathlètes ou plongeurs. Pas pour les poloïstes, on y reviendra.

Satisfaction également pour les salles de sport dont les inquiétudes avaient été plusieurs fois mises en avant ces dernières semaines. A partir de la semaine prochaine donc, les salles de fitness pourront rouvrir et les privés accueillir à nouveau leur clientèle, la aussi sous conditions. Les réservations seront obligatoires avec un temps maximum autorisé, et les conditions d’hygiène seront strictes. Comme pour les piscines, le calendrier d’ouverture des salles et gymnases sera défini par les collectivités ou les propriétaires de salle « en fonction du délai nécessaire à la remise en service des équipements », précise le ministère des sports. Autrement dit, là aussi, tout ne sera pas ouvert malgré l’autorisation dès mardi. Mais à terme, gymnastes, haltérophiles voir danseurs devraient vite pouvoir reprendre.

pas encore de sport co, donc pas de reprise du sport pro

Si l’étau se désserre, les libertés initiales ne seront pas encore totalement retrouvées dès le 2 juin. D’abord parce que les règles de distanciation imposent que les rassemblements restent limités à 10 personnes, toujours avec 4m2 d’espace réservé à chacun. En ce sens, les sports collectifs et de contact restent interdits. Au moins jusqu’au 22 juin. Pas de foot donc, pas plus que de rugby, de handball, de volley ou de basket, pour les plus populaires ou de water-polo dans les piscines. Autres sports, par essence de contact, les sports de combat, tels la boxe, le judo ou la lutte restent eux aussi provisoirement prohibés.

Exception est faite, en partie, pour les athlètes professionnels, y compris en sport collectif et de contact. Pour eux, dans le cadre d’un « protocole médical strict », il sera possible de reprendre l’activité dès mardi, à condition de se faire tester. Des tests qui seront à la charge des employeurs ou des instances sportives concernées. « Un protocole de dépistage régulier proposé par le ministère des Sports et validé par le ministère de la Santé », indique un communiqué du ministère. Pour autant, toute hypothèse de reprise quelconque d’un championnat professionnel est écarté. Et aucun redémarrage de saison n’est envisagé. D’autant que les stades et hippodromes restent à ce jour interdits d’accès et les événements rassemblant du public, interdits, au moins jusqu’au prochain point d’étape réalisé certainement autour du 20 juin.