Reims-Metz (0-1) le jour d’après

Football — par Fabien Moretto, le 26 janvier 2020 (10:04)

Le Stade de Reims stagne en ce début d’année, le match d’hier en est une nouvelle illustration. Une fois le but encaissé, si Reims a largement dominé la partie, l’équipe de David Guion s’est montrée incapable de retourner la situation. Retour sur le match, nos impressions et nos interrogations.

On a aimé :

  • Difficile de trouve un point positif dans le match d’hier toutefois nous devons saluer le match de Romao, le capitaine rémois n’a jamais lâché le morceau et c’est montré aussi solide dans la récupération que saignant offensivement. On l’a souvent vu essayer d’apporter du poids devant. Romao est toujours aussi régulier et indispensable dans l’entrejeu du Stade, garant de son équilibre.
  • Le parcage messin, un stade est toujours plus beau quand deux kops s’affrontent. Quand les arrêtés préfectoraux semblent une solution trop systématiquement employée, il est bon de voir un parcage plein.

On a moins aimé :

  • Same old, same old… Encore et toujours cette maudite incapacité à marquer. Pire, si en première période on a eu le sentiment que Metz pouvait rompre à tout moment, la deuxième période avançant, on a commencé à se dire que le match pouvait encore durer trois heures sans plus de résultat. A plusieurs moments on aurait dit un match de handball, l’attaque rémoise tentant de contourner une défense en zone agressive de Metz, passant de droite à gauche et de gauche à droite sans solution.

On s’interroge :

  • L’utilisation de Donis. Titulaire hier, l’attaquant grec  avait une nouvelle occasion de répondre à ses détracteurs, force est de constater qu’il ne l’a pas saisie. Toutefois, en première mi-temps surtout, il a beaucoup décroché essayé de participer au jeu. Comme à chaque entrée, s’il n’est guère efficace, il n’est pas avare d’effort. Peut-être le problème vient-il plus de l’animation offensive que de son rendement à proprement parler. Il a le profil d’un point d’appui mais pour que ça fonctionne il faut du mouvement autour et de la précision dans les transmissions. Peut-être Tristan Dingomé devrait-il jouer plus près du Grec et les ailes rentrer un peu plus dans l’axe pour lui offrir des solutions, servir de relais. C’est une problématique plus large que la seule situation de Donis, les pointes rémoises sont souvent isolées au sein des défenses adverses et si les transmissions manquent de précision, les matchs peuvent être longs…
  • Le Stade doit-il donc prendre le risque de déséquilibrer son bloc face aux adversaires considérés, sans manque de respect aucun, comme à sa portée ou plus faible ? Dépeupler son milieu récupérateur efficace pour ajouter un élément offensif ? La marche du dessus est peut-être à ce prix.
  • Aucune victoire depuis Montpellier (Strasbourg s’étant joué aux tirs au but), on peut se poser la question du doute dans les têtes des joueurs. Le groupe de David Guion est composé de joueurs d’expérience et intelligents mais le sur-place actuel, le manque de solution criant hier soir peut finir par s’imprégner dans le moral du onze rémois. Il sera important de ne pas se démobiliser dans les matchs à venir, Angers sera un test efficace, bloc solide difficile à bouger, tout ce qui peut poser des problèmes au Stade de Reims.