Metz – Reims (1-1), le jour d’après.

Football, News — par Fabien Moretto, le 24 novembre 2019 (8:21)

Au lendemain du nul entre Metz et Reims, retour sur un match frustrant.

Du grand classique pour la compo de David Guion hier, au final, quand l’ensemble des joueurs sont disponibles comme hier, la seule interrogation qui demeure c’est la pointe du dispositif. Contre Metz, ce fut Boulaye Dia.
On pouvait s’attendre à un match fermé entre des Messins en difficultés et des rémois solides mais en manque de réalisme, au final ce fut un match agréable, ouvert par le but rapide de DIsasi. Mais les rémois se sont laissés surprendre au retour des vestiaires. Analyse :

On a aimé :

  • La maîtrise collective, notamment en première période. Ils ont certes été aidés par des Messins bien pâles les 45 premières minutes mais les Rémois ont été séduisants, dominateurs, utilisant bien les ailes. et menés par un bon Cafaro, on espère les revoir ainsi plus souvent contre les équipes à leur portée.
  • Le Mathieu Cafaro de la première mi-temps justement. Si l’équilibre de l’équipe, on le sait, tient surtout sur les épaules de la paire Romao-Chavalerin, l’animation offensive tient sur celles de l’ancien toulousain. Et il a réalisé une très bonne première période, orientant le jeu rémois et auréolé d’une passe décisive pour Disasi.

On a moins aimé :

  • Le retour des vestiaires a été fatal au Rémois. C’est autant la faute de Metz qui est revenu sur le terrain avec de bien meilleures intentions que celle de Reims qui s’est laissé surprendre. Metz est dans une position inconfortable pour son maintien, ils se devaient de réagir et ils l’ont fait, deux minutes de jeu, un but.
  • On va se répéter une nouvelle fois mais le manque de réalisme. Reims aurait du tuer le match en première mi-temps et aurait pu reprendre l’avantage en deuxième. Mais il manque toujours le geste juste, la confiance qui provoque la chance, la dernière passe. Dommage car le fond de jeu peut être vraiment séduisant, plus de réalisme permettrait vraiment à Reims de passer un cap.
  • Le Mathieu Cafaro de la deuxième mi-temps. Après un bon premier acte, il s’est peu à peu éteint et a fini son match sur une expulsion qui peut s’avérer handicapante pour la suite.

On s’interroge :

  • Justement, samedi Reims reçoit Bordeaux, une équipe de SON championnat, le genre de match qui peut lui permettre de définitivement prendre le bon wagon. Mais quid de l’animation offensive ? Cafaro suspendu, DIngomé plus qu’incertain, David Guion va devoir jongler pour trouver sa formule.
  • C’est une question qui revient souvent mais quelle est la vraie place du Stade de Reims ? Une victoire hier et il était sur le podium, après 14 journées, pour une équipe qui veut d’abord assurer son maintien. Mais cette Ligue 1 est particulière et c’est du trompe-l’œil. 5e, Reims fait assurément un bon début de saison compte-tenu de son statut, mais bénéficie aussi des débuts hésitants des habituels gros, Lyon et Monaco en tête. Progressivement, le championnat va retrouver un visage plus habituel, Lyon remonte petit à petit par exemple, où sera Reims à ce moment là, à dix journée de la fin ? C’est toujours aussi difficile à pronostiquer et le réalisme offensif est la clé. Le Stade devrait rester une équipe solide jusque juin, c’est son ADN sous Guion, s’il trouve la formule devant, il peut espérer de belles choses.