Chaumont battu sans rougir

Volley — par Julien Lampin, le 14 mars 2019 (22:53)

Pour son premier quart de finale de Ligue des Champions, le CVB52 a regardé son adversaire les yeux dans les yeux. Mais l’expérience et la qualité de Pérouse a empêché l’exploit. Le retour s’annonce compliqué. Mais Chaumont aime à renverser les montagnes.

Une fois de plus, René Tys aura vibré.. Il aura même tremblé à l’idée d’imaginer Chaumont réaliser un exploit. A defaut, la performance proposée par les Haut-Marnais fut encore sacrément solide. Les premiers échanges sont d’ailleurs équilibrés. Martin Atanasov répondait bien à Leon le Cubain de Pérouse, un des joueurs considéré parmi les meilleurs du monde. Solides en réception, les Haut-Marnais profitaient aussi de quelques errances italiennes. Mais plusieurs erreurs au service offraient une légère avance au visiteur (6-8). Un mal déjà repéré en poules, mais que Perugia rendait bien (11-12). Si Chaumont rivalise, le vice-champion d’Europe 2017 montre sa solidité au bloc. Mais c’est justement au contre que Geiler permet aux siens de prendre un court avantage (15-14). Les deux équipes se rendent coup pour coup. Averill offre à Tys deux belles séquences permettant au CVB 52 de garder les rênes (19-18). Mais à l’expérience, Pérouse pousse son adversaire à quelques imprécisions (20-23), et enlève la première manche (21-25).

Le second set démarre dans la même lignée. Les deux équipes se maintiennent à  haut niveau et l’écart ne monte jamais à plus de deux buts. Si Michael Saeta s’offre un ace, Pérouse légèrement plus constant, profite de la forme de Ricci et Atanasijevic pour s’envoler (8-13). Au métier, les Italiens gèrent leur avance bien aidé par un pointu, Marko Podrascanin, au-dessus du lot (11-17). Les visiteurs perdent alors leur volley. La réception se fragilise, l’attaque se crispe, si bien que Chaumont revient et s’offre trois balles de set dans une fin à suspens (28-28). Galvanisé, le CVB enflamme René Tys après une attaque adverse out (31-29).

Chaumont libéré puis dépassé

Pas rassasié, Chaumont poursuit ses efforts dans le 3e set. Fernandez fait le travail au centre pendant qu’Averill demeure solide au contre. Dans le même temps, Wilfred Leon zippe sq réception et Chaumont creuse l’écart (19-12) ! Euphoriques, les Haut-Marnais sont irrésistibles au bloc au point de faire dégoupiller Pérouse (25-17).

La réaction italienne ne tarde pas. Sous l’impulsion d’un Leon retrouvé, Pérouse, encore convalescent, fait la course en tête (7-10 puis 9-14), profitant aussi d’un bloc plus solide. Et si Matej Patak sort quelques coups gagnants, Chaumont peine à percer le mur solidifié de Pérouse. Logiquement les deux équipes se dirigent vers le tie-break (19-25).

L’ultime manche n’offre pas de répit aux Français. Plus consistants, les Italiens ne font plus d’erreur. Rapidement, un ace puis un contre obligent Silvano Prandi à prendre un temps-mort rapide (2-5). Les effets sont limités malgré Fernandez (3-7). Chaumont court au score et croit rééditer l’incroyable remontée du second set (11-10). A nouveau, Pérouse perd sa sérénité et s’en remet à Leon pour tenir la maison (12-12). Mais le Cubain sort le service suivant et Chaumont s’offre une balle de match. Pas suffisant pour faire complètement tomber le Champion d’Italie. Pérouse aura tremblé mais enlève le dernier set (16-14), avec un statut de favori plus que jamais à assumer au retour. Si la tâche s’annonce complexe, la folie qui a animé le CVB 52 en milieu de match doit permettre de rêver encore à ce qui serait un sacré exploit…