Rarement inquiétés par des Lensois sur courant alternatif, les joueurs du Stade de Reims ont assumé leur statut de favori ce dimanche après-midi lors de leur entrée en lice en Coupe de France. De quoi se réconcilier, un peu, avec la Coupe…
Nouvelle année, nouvelles résolutions… Après plusieurs années de disette, le Stade de Reims s’est mis en tête de réaliser un parcours en Coupe de France. Une aventure que les supporters rémois n’ont plus vécu depuis 2011 et l’épopée qui s’était terminée en quart de finale contre Nice. Alors pour faire oublier les Marck, Plabennec ou encore Sarreguemines, les Rémois devaient faire preuve d’autorité face à Lens, d’un calibre pourtant bien plus dangereux pour le néo-pensionnaire de Ligue 1.
L’affaire n’était pas si évidente sans Pablo Chavarria, Hyun-Jun Suk, Moussa Doumbia et Marvin Martin, tous blessés ni Alaixys Romao, suspendu. On la pensait même très compliquée lorsque dès la première minute, Edouard Mendy devait s’interposer devant Cheick Doucouré. Le gardien rémois pouvait souffler tandis qu’Arthur Gomis ne cadrait pas sa frappe tandis qu’il avait bien suivi. Une sueur froide, et c’est à peu près tout. Car très vite, les Rémois deviendront plus autoritaire au milieu et plus audacieux devant, grâce notamment à l’activité de Rémi Oudin sur le côté droit.
Application puis gestion
Le jeune attaquant rémois est souvent trouvé sur son côté. L’occasion d’abord d’un petit festival à l’entrée de la surface qui permet une frappe du droit que Modibo Sagnan dévie sur son poteau. Le gaucher rémois n’est pas plus heureux quelques instants plus tard lors d’un face à face manqué avec Jean-Louis Leca. Sa persévérance est récompensée peu après la demie-heure de jeu quand, bien servi par Tristan Dingomé, il peut reprendre de demie-volée (1-0, 31e). Souvent coupable de relâchement fatal après avoir marqué, le Stade de Reims poursuit sa domination. Sheyi Ojo, volontaire mais peu dangereux, ne trouve que peu de solutions. Il faut un Mathieu Cafaro malin dans la surface pour obtenir un penalty, que le milieu de terrain conclue lui-même.
A 2-0 à la pause, Reims est serein. Le moment pour lui de se mettre en mode gestion, tandis que l’arbitre, parfois dépassé, tend le match. David Guion est même exclu. Pas de quoi gêner des locaux appliqués, sérieux et solidaires. Sans subir dangereusement, les Rémois abandonnent le ballon et laissent les Nordistes s’approcher de la surface. Mais le pensionnaire de Ligue 2 a le plus souvent recours aux frappes de loin. Sur l’une d’entre elles, Bellegarde oblige Edouard Mendy à une belle envolée. Mais sereinement, les Rémois garderont leur cage inviolée. De quoi passer sans sourciller le 32e de finale de Coupe de France pour la seconde fois en 7 ans. Le prochain tour se jouera le 22 ou 23 janvier prochain contre un adversaire qui sera connu lundi vers 20h.
REIMS 2-0 LENS
MI-TEMPS : 2-0
SPECTATEURS : 8232
ARBITRE : M. Franck Schneider
BUTS – Oudin (32e), Cafaro (36e, sp) pour Reims
AVERTISSEMENTS – au Rémois Sheyi Ojo (23e)
REIMS : Mendy (cap) – Konan, Abdelhamid, Engels, Foket – Mbemba, Chavalerin, Dingomé (Kamara, 62e), Cafaro (Fontaine, 73e), Oudin, Ojo (Dia, 80e). Entr. : David Guion
LENS : Leca – Haidara, Sagnan, Centonze, Tahrat, Bellegarde (Ambrose, 69e), Ba, Kyei, Gomis, Mesloub (cap), Chouiar (Bencharki, 80e). Entr. : Philippe Montanier