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📄 A Reims, “Baka” conclut sa carrière par une ceinture mondiale WBF méritée

Dans un complexe René Tys bien rempli, et sous les yeux du multiple champion du monde Jean-Marc Mormeck notamment, Ibrahim Traoré, alias “Baka” a pris la ceinture WBF des lourds-légers ce samedi soir. Face au solide boxeur tchèque Martin Sedlak, le pensionnaire du Cosmo Boxing Club a globalement maîtrisé un combat remporté à la décision des juges après dix rounds. De quoi avoir le cœur léger pour conclure une riche carrière, à 41 ans.

Cette fois, c’est la bonne. Et Ibrahim Traoré pouvait difficilement rêver meilleure conclusion pour une carrière bien remplie. D’abord parce que la conquête de sa ceinture mondiale fut acquise devant les siens, à Reims, dans un complexe René Tys venu pour lui. Aussi parce que dans l’assistance, figurait au premier rang Jean-Marc Mormeck, multiple champion du monde. Un grand champion qu’Ibrahim Traoré était flatté d’accueillir pour sa dernière sortie en apothéose. Car après deux tentatives infructueuses durant la première partie d’année, Ibrahim Traoré est enfin récompensé du travail de toute une carrière. Au terme d’une belle soirée pugilistique, le fondateur du Cosmo Boxing Club a parfaitement mené son combat face au solide boxeur tchèque Martin Sedlak ce samedi soir. Une victoire acquise à l’unanimité des juges (96-94, 97-93, 98-92) après dix rounds engagés.

L’ambiance était pourtant tenue en début de combat. Face à la puissance d’un Tchèque dangereux, Ibrahim Traoré posait d’abord sa boxe calmement. Souvent au milieu du ring, “Baka” travaillait son adversaire et proposait quelques enchaînements qui faisaient petit à petit monter l’ambiance de la salle. Plus précis que Sedlak qui cherchait l’uppercut du bras arrière, le Français n’oubliait pas son plan de jeu et alternait ses coups, passant régulièrement par le flanc avant de toucher plus haut. De quoi rapidement marquer le visage d’un Martin Sedlak qui semblait baisser plus rapidement physiquement.

La ceinture pour conclure

A mi-combat, le Tchèque montrait tout de même une belle solidité. Dur au mal, il encaissait les coups et restait dangereux par la puissance de son bras. Il trouvait même un beau sursaut d’orgueil dans le 7e round, en retrouvant enchaînements et jeu de jambes. Le moment choisi par Ibrahim Traoré pour accélérer à nouveau. Sous le bruit d’une foule qui s’électrisait à mesure que le combat avançait, le pensionnaire du Cosmo continuait de toucher son adversaire. Méthodiquement. En gérant temps faibles et temps forts. Plus mobile, plus vif, en avance aux points, il gérait la fin de combat, avec métier et intelligence. A l’unanimité, les juges ne s’y trompaient pas. De quoi achever le travail de toute une carrière. Avec les siens, Ibrahim Traoré pouvait exulter.

Dans les autres combats, Rim Maitard et Alexis Divry n’ont pas connu la même réussite. Face à Boussehaba Kamil en 71kg, le premier pensionnaire du Boxing Club Châtillons n’était pas récompensé de son énergie, battu à la décision des juges. Dominateur face au Dijonnais Sadat Suhail, Alexis Divry repartait quant à lui avec une égalité après trois rounds disputé face à un adversaire plusieurs fois averti pour tête basse en 60kg mais auteur d’une belle mobilité.