Crédit photo : Elodie SAINTE

📄 Avant Montpellier, Mélissa Gomes veut montrer la voie

Battues par Saint-Etienne pour leur entrée dans la nouvelle saison de Première Ligue, les filles du Stade de Reims se déplacent à Montpellier ce samedi soir (21h). L’occasion pour les protégées de Mathieu Rufié de montrer leurs progrès et pour Mélissa Gomes d’emmener son équipe vers le succès. A 30 ans, l’attaquante portugaise est attachée à montrer l’exemple sur et en dehors du terrain…

Comment analyses-tu la défaite contre Saint Etienne ?

C’était quand même un match dit encourageant. On a fait pas mal de bonnes choses. On n’a pas été assez efficaces, mais dans le contenu, il y a eu de très bonnes choses. St-Etienne a eu très peu d’occasions et sur les plus belles, elles ont été efficaces. C‘est le jeu, c’est le foot. Maintenant, on est vite passées à autre chose. Et on va à Montpellier pour gagner.

Selon le coach, votre équipe manque encore un peu de métier, d’expérience. Pour toi, ça se concrétise comment ?

A haut-niveau, c’est déjà d’avoir un minimum de temps de jeu en Première Ligue, avoir de la confiance aussi, les automatismes. Je pense que c’est déjà énorme de pouvoir avoir des automatismes avec les coéquipières, sachant que le groupe a pas mal changé cette année. Donc il va falloir vite s’adapter et je pense que ça commence déjà à prendre.

Le plus dur, quand un groupe évolue, c’est la fin du processus, donc marquer des buts. Comment tu vis ça ?

Oui, c’est vrai, ça s’apprend, ça demande un temps d’adaptation. Mais je pense que la préparation a été longue pour ça. Au final, je pense que ça nous a servi parce que malgré la défaite samedi dernier, je pense qu’on a été plutôt cohérentes et que ça va s’améliorer pour la suite. J‘espère en tout cas. Et avec les plus anciennes, on essaye de mettre les nouvelles dans les mêmes conditions que nous les années précédentes, de bien les intégrer avec notre ADN. On ne lâche rien, on est une équipe où il n’y a peut-être pas les meilleurs joueuses du monde sur le papier, mais au final, on donne tout sur le terrain. J’espère que tout ça s’est transmis.

“Montpellier a connu pas mal de changements cet été. Mais il ne va pas falloir les prendre de haut, même si on a travaillé cette semaine pour les mettre en danger”.

Vous avez manqué d’efficacité, mais vous vous être procuré des occasions. C’est peut-être plus rassurant ?

Oui, les occasions, on les a eues. Maintenant, il faut les concrétiser, même si c’est pas facile, mais il faudra marquer pour gagner des points.

Montpellier est aussi une équipe qui a connu des changements. Que peux-tu dire sur cet adversaire de ce samedi ?

Effectivement, il y a eu pas mal de changements, mais quand même, elles ont gardé un bon noyau. Elles ont des bonnes joueuses et des bonnes jeunes et il ne va pas falloir les prendre de haut. Ca reste quand même Montpellier, donc il va falloir y aller et se battre pour obtenir la victoire là-bas. Elles ont perdu contre Paris, mais il ne faut pas se baser là-dessus. Paris et Lyon ce sont toujours deux ogres du championnat de France. Je pense qu’il faut d’abord se focaliser sur nous et ensuite forcément l’adversaire. Mais on a travaillé assez et on a analysé assez cette semaine pour les mettre en danger.

As-tu échangé avec les anciennes rémoises qui jouent désormais à Montpellier ?

Non, on s’est juste dit si on allait se voir ou pas la veille ou après le match. Mais non, on n’a pas échangé plus que ça. On connaît encore plus leur qualité et leur défaut, elle aussi, donc faudra juste être concentré.

“Moi je ne change pas, c’est toujours une fierté de représenter le Stade de Reims. Je suis dans un club familial et c’est l’ADN que j’essaie de transmettre. C’est primordial”.

A titre personnel, comment tu vis cette année supplémentaire à Reims, sachant que tu fais maintenant partie des plus anciennes ?

Forcément, on a perdu une bonne colonne vertébrale, Mais j’essaie de maintenir l’ADN et avec les cadres, on essaie vraiment de transmettre ça aux nouvelles. C’est primordial pour nous que les nouvelles aient ça en elles. Après, moi je ne change pas, c‘est toujours une fierté de représenter le stade de Reims, je suis bien, je suis dans un club familial et ce sont des valeurs qu’on a et qu’on essaie de transmettre.

Le club a connu une saison historique l’an passé, mais pour toi, ça a été plus compliqué. Est-ce que tu as changé des choses dans la façon de travailler, avec un nouveau coach ?

L’année dernière n’a pas été facile pour moi. C‘est le foot, c’est c’est comme ça. En revanche, je ne vais pas arrêter de travailler. Je vais au contraire redoubler d’efforts s’il le faut, et forcément mon objectif, mon travail, c’est de marquer des buts. Et si je ne le fais pas, ça peut être compliqué pour moi. Après, le projet de jeu a effectivement légèrement a modifié, mais dans le fond, ça reste le même jeu. On essaie de ressortir en construisant un peu plus, avec deux attaquantes, mais en soi, ça ne va pas changer ma manière de jouer. On essaie de vraiment être en bloc resserré, et personnellement j’essaye de faire ce qui m’est demandé. J’ai des qualités et des défauts. Mais je pense que justement, on va s’appuyer sur mes qualités et sur celles de chacune d’entre nous pour réussir.

Malgré la préparation difficile en terme de résultats et cette défaite inaugurale, l’entraîneur disait que le groupe ne paniquait pas, est-ce que tu ressens une forme de pression ?

Non, parce que, comme je l’ai dit, le premier match de championnat était plutôt encourageant. Les matchs de préparation, on était focalisées plus sur des objectifs en terme de jeu, qu’on a plutôt pas mal réussi, même si dans le résultat, on n’y était pas. Mais on a des bonnes joueuses, et les nouvelles, elles prennent confiance et se sont très bien intégrés. Franchement, il n’y pas de raison de paniquer, c’est plutôt encourageant pour la suite.