A moins de deux semaines désormais du grand lancement des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, l’ensemble des fédérations ont officialisé leurs listes des athlètes qualifiés pour les Jeux. Rémois, basés ou passés par Reims, ils sont une quinzaine à rêver d’une médaille olympique, et à représenter Reims d’une certaine façon. Et plusieurs sont en quête d’or…
- Félix Bour et Muhammad Kounta en athlétisme
Lui n’est pas encore tout à fait sûr d’y participer. Mais il se prépare en conséquence. Félix Bour, pensionnaire du Creps de Reims, est un des premiers athlètes à avoir réalisé les minimas pour Paris 2024, sur marathon. Seul hic, il n’est pas le seul. Et la densité de la discipline l’a même fait reculer dans la hiérarchie à la désagréable position de remplaçant. Pour autant, le Rémois d’adoption a bien des chances d’être au départ de l’épreuve le 10 août au matin. Et pour cause, il devrait bénéficier de la suspension pour manquements à des obligations antidopage, prononcée contre Mehdi Frère. Une fierté qu’il attend de rendre officiel après le verdict du Tribunal Arbitral du Sport. En attendant, Félix Bour achève sa préparation dans les Pyrénées, à Font-Romeu, et croise les doigts pour réaliser son rêve.
Muhammad Kounta, lui, n’a plus de doute. Il foulera bien la piste du Stade de France en août à l’occasion du relais 4x400m avec l’Equipe de France masculine et mixte. Le pensionnaire de l’Efsra, coaché à Reims et à Londres par l’ancien champion olympique Linford Christie (qui lui a d’ailleurs laissé un message chaleureux), tout récent champion de France du 400m en 45″19, participera ainsi à ses 2e Jeux Olympiques après ceux de Tokyo en 2021. Objectif, monter sur le podium avec ses coéquipiers et ainsi rendre le plus bel hommage à son père disparu au printemps. En rodage, le 4x400m masculin avait terminé 4e des derniers championnats d’Europe à Rome il y a quelques semaines.

- Jules Rambaut, Laetitia Guapo, Marième Badiane et Janelle Salaun en basket
L’émotion était grande en mai dernier lorsque Jules Rambaut et les Bleus du 3×3 validaient in extremis, lors de leur dernière chance, leur ticket olympique. Et ils reviennent de loin. En quart de finale du TQO de Debrecen, en Hongrie, l’Equipe de France malmenée réalisait un véritable hold up grâce à un ultime shoot du Rémois en prolongation. Le lendemain, il récidivait face à la Mongolie. Récompensé de ses efforts, le Rémois, passé par le CCRB entre 2026 et 2019 fait bien partie de la sélection français pour disputer le tournoi olympique place de la Concorde, avec Lucas Dussoulier, Franck Seguela et Timothé Vergiat.
Si les garçons seront outsiders, les filles du 3×3, elles, feront figure de favorites à domicile. Parmi les joueuses, l’une des vitrines, Laetitia Guapo. Joueuse importante du Reims Basket Féminin en 2017-18 alors en Ligue 2, elle a depuis pris une envergure en 5×5 et surtout en 3×3 depuis le développement du projet Paris 2024. Son histoire rémoise a été renouvelée en 2022 lorsqu’elle y est devenue championne de France 3×3 sur le parvis de la porte Mars. Autres anciennes Pétillantes, Marième Badiane et Janelle Salaün font partie de la sélection en 5×5 qui va tenter de glaner une nouvelle médaille. Après être devenue maman, la première est revenue au plus haut-niveau. 3e des championnats d’Europe avec les Bleues et récemment vainqueur de l’Euroligue avec son club du Fenerbahçe Istanbul. Quant à Janelle Salaun, elle est devenue à 23 ans une ailière de premier plan, et a été nommée parmi les meilleures joueuses en LFB (tournant à 14,5pts de moyenne) et d’Europe cette saison. Elle avait démarré sa formation à Reims en 2015.

- Romain Cannone, Luidgi Midelton en escrime
Il était l’une des sensations à Tokyo en 2021… Plein de maîtrise sur la piste japonaise, Romain Cannone devenait champion olympique à l’épée et offrait à la France sa première médaille d’or de l’olympiade après avoir écarté les trois premiers mondiaux dont le grand favori en finale, le Hongrois Gergely Siklosi en finale. De quoi faire la fierté de tout le Creps de Reims où il y a réalisé une bonne partie de sa formation. Depuis, Romain Cannone est resté parmi les meilleurs mondiaux et défendra logiquement son titre à Paris dans quelques semaines.
Il sera concurrencé par le nouveau champion d’Europe de la discipline et lui aussi formé à Reims, Luidgi Midelton. A 25 ans, le Guadeloupéen passé entre les mains du maître d’arme Jérôme Roussat au Creps de Reims, semble arriver à maturité au meilleur moment, lui qui avait été champion du monde junior en 2018. Cette année, l’ancien rémois a remporté sa première victoire en coupe du monde sénior à Vancouver avant de performer à Bâle pour remporter l’or européen face à…. Gergely Siklosi. Au Grand Palais, les deux Français feront partie des prétendants à la médaille en individuel et par équipes.
- Bradley Locko et Amir Richardson en football
Après avoir débuté sa carrière pro au Stade de Reims, Bradley Locko fait désormais les beaux jours de Brest, avec qui il a fait partie des grandes révélations de la saison 2023-24. Au point de devenir international chez les jeunes. Sans surprise, le jeune latéral gauche fait partie de la sélection de Thierry Henry pour les Jeux Olympiques. Il avait été systématiquement appelé depuis les débuts de Thierry Henry comme sélectionneur des Espoirs. Avec les Bleus, il affrontera les USA (le 24 juillet à Marseille), la Guinée (le 27 juillet à Nice) et la Nouvelle-Zélande (le 30 juillet à Marseille).
Toujours sous les couleurs rémoises actuellement, Amir Richardson, lui, n’a pourtant pas participé à la reprise du club pour la prochaine saison en Ligue 1. Et pour cause. Il fait partie de la sélection marocaine pour les Jeux de Paris 2024. Il affrontera l’Argentine (le 24 juillet à Saint-Etienne), l’Ukraine (le 27 juillet à Saint-Etienne), et l’Irak (le 30 juillet à Nice). De quoi peut-être faire encore augmenter sa côte, lui qui est déjà courtisé sur le marché des transferts cet été.
- Sarah-Léonie Cysique en judo, Pauline Ferrand-Prévôt en VTT
Formée au Creps de Reims, la jeune judokate Sarah-Léonie Cysique va vivre sa 2e olympiade, après Tokyo. A bientôt 25 ans, elle tentera d’accrocher l’or en -57 kg et dans l’épreuve par équipes mixtes. Elle est d’ailleurs déjà championne olympique par équipes et vice-championne olympique en individuel. RDV désormais le 29 juillet en individuel, puis le 3 août par équipes.
Enfin Rémoise de naissance, Pauline Ferrand-Prévôt n’est plus à présenter. La multiple championne du monde est en forme et espère bien ramener, enfin, le plus beau métal de Paris après sa frustrante 10e place à Tokyo. Pour s’y préparer, elle avait remporté plusieurs courses en début de saison avant qu’une chute ne perturbe sa préparation. De retour en forme, elle gagne le XCO italien le mois dernier avant de faire l’impasse sur la manche française de Coupe du Monde aux Gets. Préparée à part de l’Equipe de France, ce sera à Paris sa dernière chance olympique avant de stopper sa carrière, en VTT.
- Lucas Créange, Charles-Antoine Kouakou, et Gloria Agblemagnon aux Paralympiques
Eux aussi rêvent d’or et de podium.. En para tennis de table, Lucas Créange est connu. Et pour cause, le pensionnaire de l’Olympique Rémois Tennis de Table fait partie des meilleurs mondiaux de sa discipline. Revenu en bronze de Tokyo, le récent porteur de la flamme dans sa ville, à Reims, espère désormais décrocher le plus beau métal à Paris, devant les siens, en septembre. Il s’est en tout cas donné les moyens de ses rêves avec une belle préparation. Reste le plus dur, à confirmer.
Déjà champion paralympique à Tokyo, Charles-Antoine Kouakou va devoir confirmer. Sur 400m, celui qui a l’habitude de prendre ses quartiers au Creps de Reims aura un peu plus de concurrence encore cette année. Idem pour Gloria Agblemagnon. Déçu de sa prestation à Tokyo, la lanceuse de poids a trouvé plus de maturité pour relever un nouveau défi en septembre.