Promotion pour les uns, progression pour les autres, quelques difficultés et coups durs pour certains, l’année 2023 a offert son lot de hauts et de bas pour les clubs de sport co de la Ville de Reims. L’occasion en cette fin d’année de faire le bilan pour quelques équipes..
- STADE DE REIMS – Porté par son coach
– En 2023 : 18V – 9N – 1D, 59 buts inscrits et 49 buts concédés, toutes compétitions confondues
– Termine la saison 22-23 de Ligue 1 à la 11e place
– Termine la phase aller 23-24 de L1 à la 8e place
C’est un adage que les observateurs aiment à répéter depuis des années, le Stade de Reims est un club qui travaille bien. Sain financièrement, le club rémois continue de s’installer étape après étape parmi les meilleures équipes de l’Hexagone. Emporté par un entraîneur qui a pris les rênes du club à l’automne 2022, le Stade de Reims a franchi une nouvelle étape et accéléré son processus. L’année débutait dans l’euphorie d’une série d’invincibilité seulement troublé par une élimination en Coupe de France contre Toulouse. Avec un style joueur et un entraîneur charismatique, le Stade de Reims réalisait une remontée folle au classement de L1. Mais avec un effectif limité et des efforts intenses, la défaite contre Marseille après 19 matchs sans perdre ont eu raison d’une fin de saison conclue sans énergie à la 11e place. Pas de quoi stopper l’ambition. Durant l’intersaison, Will Still convainc la direction de renforts de poids. Après une belle préparation, le club rémois manque de régularité mais réalise un très bon début d’exercice. Et si le mois de décembre est plus difficile, la faute à des rotations limitées par les blessures, les Rouge et Blanc concluent à Delaune par un succès face au Havre qui le positionne à la 8e place. 2024 devra confirmer la capacité du club à grimper encore. Si en public, le club espère un top 9, en interne, le top 6 est évoqué.
- STADE DE REIMS FEMININ – toujours plus haut
– En 2023 : 12V – 4N – 8D, 45 buts inscrits et 40 buts concédés, toutes compétitions confondues
– Termine la saison 22-23 de D1F à la 6e place
– Termine la phase aller 23-24 de D1 à la 4e place (et un match en retard)
Jusqu’où peut aller cette équipe ? C’est la question traditionnelle posée tous les ans. Et malgré la perte de cadres chaque été, l’équipe poursuit sa progression jusqu’à réaliser en 2023 sa meilleure année. Dans la continuité d’un fin d’année 2022 prometteuse, les Rouge et Blanche débutaient par une vraie performance en sortant le Paris FC en Coupe de France (5-3). Un parcours stoppé cruellement en quart de finale face à l’ogre lyonnais, tout de même tenu en échec et seulement vainqueur après une épique séance de tirs au but (10 tireuses de chaque côté). Une frustration gommée par un beau parcours en championnat. Portées par une attaque de feu avec Kessya Bussy (blessée au printemps) et Melchie Dumornay, les protégées d’Amandine Miquel terminent la saison par 4 victoires contre des équipes de son championnat et 3 défaites face à trois des quatre premières équipes. Avec les départs importants et l’arrivée de jeunes joueuses à fort potentiel, l’équipe se construit autour d’une défense solide, seulement contestée par Lyon. Et si l’attaque a mis du temps à se régler, la fin d’année a été favorable avec un bon nul face au Paris FC et un feu d’artifice contre Lille pour conclure l’année. De quoi pointer à la 4e place à mi-course. Une position pour filer en play-offs en fin de saison. Ce serait une vraie belle récompense pour ce qui devrait être la dernière saison d’Amandine Miquel à Reims. Et ce n’est pas impossible.
- CHAMPAGNE BASKET – sur un fil
– En 2023 : 25V – 20D toutes compétitions confondues
– Termine la saison 22-23 de Pro B à la 3e place et finaliste en play-offs
– Termine l’année à la 16e place de la saison 23-24 (après 14 journées), qualifié en 16e de finale de Coupe de France et en finale de la Leader’s Cup
Tout proche de retrouver l’Elite un an après l’avoir quitté, le Champagne Basket a finalement été rattrapé par ses soucis internes. Pourtant, les feux sportifs étaient au vert. Après un début de saison 2022-23 sur courant alternatif, l’entente marnaise prenait la mesure d’un championnat dense et difficile pour finir en boulet de canon (5 succès de rang). Une dynamique qui portait les protégés de Thomas Andrieux jusqu’en finale de play-offs, finalement remportée par l’Elan Chalon, malgré la fatigue de longs efforts et de près de 50 matchs disputés. Fort d’une saison réussie, le club conservait son ossature pour le nouvel exercice, avec 9 joueurs pros. Une rotation manquante que le club va traîner durant toute la deuxième partie d’année 2023. Après un début de saison prometteur en Leader’s Cup, le Champagne Basket rate son départ en Pro B, la faute à des fins de matchs mal maîtrisés. De quoi provoquer une dynamique négative jusqu’à cumuler dix revers en 14 matchs. La dernière défaite de l’année à Aix-Maurienne est l’illustration d’une demi-saison balbutiée. Une ambiance d’autant plus plombée par les annonces internes de difficultés financières et d’un projet club à revoir. En ce sens, les coulisses seront au moins aussi importantes en 2024 que les résultats sur le parquet. Il en va de l’avenir du Champagne Basket en tant que tel.
- CHAMPAGNE BASKET FEMININ – sur courant alternatif
– En 2023 : 16V – 15D toutes compétitions confondues
– Termine la saison 22-23 de LF2 à la 4e place et 1/2 finaliste de play-offs
– Termine l’année à la 6e place de la saison 23-24 (après 11 journées et un match en plus)
Arrivée juste avant le Nouvel An, Jill Townsend a fortement contribué à la transformation des Pétillantes en 2023. Souvent souveraines à l’extérieur, les Rémoises peinaient à domicile, jusqu’à un précieux succès contre Feytiat en mars. L’apport de la recrue américaine libérait Maaja Bratka à l’intérieur et révélait Mathilde Domenger, tandis que le retour de blessure de Jessica Mavambou permettait aux protégées d’Aurélie Lopez de bénéficier de plus d’engagement physique. Dès lors, le CBF entamait une belle remontée à la faveur de plusieurs succès de rang, jusqu’à la 4e place de saison régulière. Logiquement battues en demi-finale par Charnay, futur promu, les Pétillantes repartaient en LF2 avec ambitions et un effectif plus remanié que prévu. Un contre-temps qui a poussé l’équipe à beaucoup trop d’irrégularités sur la première partie de saison. Capables du meilleur, les Rémoises devront faire preuve de plus consistance et d’engagement collectif en 2024 pour proposer la même fin de saison qu’en 2023. Et sûrement porté par des cadres qui pour quelques unes se cherchent encore…
- REIMS VOLLEY 51 – La folle ascension
– En 2023 : 16V – 9D toutes compétitions confondues
– Termine la saison 22-23 d’Elite à la 1ère place, vainqueur des play-offs et champion d’Elite
– Termine la phase aller de Ligue B de la saison 23-24 à la 5e place
Le Reims Métropole Volley, devenu durant l’année le Reims Volley 51, a appris vite, très vite. Jusqu’à vivre une année 2023 historique. D’abord parce qu’à dominer le championnat Elite, l’équipe masculine a finalement remporté le championnat, avec une domination incontestée. Déjà à son aise la saison précédente, les volleyeurs rémois ont pris en expérience pour monter sur la plus haute marche du podium de la division. Et si le club n’était pas prédestiné à découvrir le monde professionnel, plusieurs échanges avec les instances fédérales et les collectivités locales ont propulsé le Reims Volley 51 en Ligue B. Un été haletant qui a installé José Amet sur le banc. Son expérience et celle de recrues comme Abdel-Aziz Doumbia ou Matthias Pire ont permis d’accélérer l’apprentissage. Porté par Boudjemaa Ikken, le club rémois a enchaîné les performances jusqu’à dominer Cannes un soir de novembre. Une euphorie retombée après la blessure de l’international algérien en décembre (qui a valu trois défaites de rang). Son retour en forme en 2024 pourrait permettre un accès aux play-offs en fin de saison.. Une croissance folle, disait-on…
- STADE DE REIMS NATATION – pas si mal avec ses moyens
– En 2023 : 8V – 17D toutes compétitions confondues
– Termine la saison 22-23 d’Elite à la 7e place
– Termine la phase aller d’Elite de la saison 23-24 à la 7e place
Dans un championnat à deux vitesses, les poloïstes rémois n’ont pas à rougir de leur année 2023 même si les résultats peuvent être considérés légèrement en-deca des espoirs initiaux. Sasa Krivokapic disposait d’un effectif capable d’accrocher la 6e place en 2022-23. Mais l’entame d’année civile a été difficile. Logiquement dépassé par Noisy et Marseille, Reims s’est cassé les dents à Sète et n’a dominé la jeune équipe niçoise qu’aux tirs au but. Après une fin de saison régulière pénible, les Rémois offraient un bien meilleur visage en play-out écartant Nice et Montpellier. Privé de plusieurs de ses étrangers durant l’intersaison, le SDRN s’attendait à un nouvel exercice d’autant plus compliqué. Mais avec coeur et bien aidé par plusieurs jeunes qui poussent, les Marnais demeuraient solides dans leur bassin de l’UCPA Sport Station (victoires contre Nice, Taverny et Sète et défaite seulement aux tirs au but contre Montpellier). Plus empruntés physiquement et avec peu de rotation, ils terminaient tant bien que mal le championnat et la Coupe de France, avant une très longue pause. L’année 2024 reprendra début mars après avoir laissé place aux engagements de l’Equipe de France à l’Euro.