Nantes – Stade de Reims, le J+1 – Bousculés mais entreprenants

Au lendemain de la victoire obtenue par le Stade de Reims à Nantes, retour sur les éléments clés de la rencontre. De la performance de Yehvann Diouf jusqu’à la première titularisation d’Amine Salama, retrouvez notre analyse à J+1.

Le bulletin

• Yevhann Diouf ⭐⭐⭐
• Josh Wilson-Esbrand ⭐⭐⭐
• Yunis Abdelhamid ⭐⭐⭐
• Joseph Okumu ⭐⭐⭐
• Emmanuel Agbadou ⭐⭐⭐
• Thomas Foket ⭐⭐
• Amir Richardson ⭐⭐⭐
• Azor Matusiwa ⭐⭐⭐
• Teddy Teuma ⭐⭐⭐
• Amine Salama ⭐⭐
• Junya Ito ⭐⭐⭐

L’analyse

Plein régime ! Une nouvelle fois, le Stade de Reims n’a pas montré son meilleur visage ce dimanche à la Beaujoire. Mais l’équipe coachée à distance par Will Still, suspendu suite à son rouge contre Lorient, est parvenue à faire craquer une équipe nantaise bien trop maladroite dans le dernier geste. Un succès acquis grâce au travail de toutes les lignes, à tous les postes.

Les clés du match

Il faut savoir souffrir pour être beau. Une phrase qui représente à elle seule, une bonne partie du jeu proposé par l’équipe rémoise hier à Nantes. Menaçant à deux reprises dès l’entame de jeu, les protégés de Will Still ont ensuite reculé pendant près d’une heure de jeu. Solides à l’arrière les joueurs peuvent s’en remettre à Yehvann Diouf.

Auteur d’une sortie hasardeuse en première période qui offre pour quelques centimètres, de belles sueurs froides à ses partenaires. L’ancien troyen a été ensuite décisif sur de nombreuses sorties tels que des centres tendus, des frappes lointaines ou encore à la temporisation du jeu en défense. Le portier rémois s’offre même une superbe claquette en fin de match pour consolider, le score acquis par le deuxième but de la saison de Junya Ito, magnifiquement déposé par Mohamed Daramy.

Et le deuxième point clé du match revient aux changements effectués par le banc rémois. De la sortie inévitable de Thomas Foket, averti et en difficulté sur son côté ou celle d’Amine Salama, incapable de se montrer dangereux. Les points faibles de l’équipe ont été corrigés en temps et en heure par un staff réactif et au bon flair. Une réussite tactique qui se concrétisera à la 75ème minute lorsque Mohamed Daramy, efface trois Nantais le long de la ligne de but avant de servir Junya Ito face à Alban Lafont. L’ailier danois lancé dans sa course par… Thibault De Smet, rentré dans le même temps. Cela ne s’invente pas.

Nos impressions

ON A AIMÉ

• La pertinence des changements. De la gestion de l’attaque de pointe jusqu’à la sortie des arrières latéraux sous oublier le milieu de terrain, les changements opérés ont été maitrisés en tous points. Une véritable libération qui a surpris les Nantais dans le dernier quart d’heure, permettant aux Rémois de marquer à nouveau lors d’un match. 11 fois en 11 journées, personne ne fait désormais aussi bien.
• Solidité défensive. Reconduite pour la 3ème fois consécutive, la défense à trois défenseurs centraux s’est encore montrée impériale aujourd’hui. Détaché comme à son habitude, le capitaine Yunis Abdelhamid a pu compter sur l’aide ses généraux Okumu et Agbadou pour mettre le navire rémois à l’abri du déluge nantais. Et ce, malgré quelques trous dans la coque en fin de rencontre…
• La gestion des temps faibles. Malmenés une bonne partie du match, les Rémois sont restés solides à l’arrière. Débarrassés (pour le moment) de cette étiquette d’une équipe friable au retour des vestiaires et sur certains temps forts rapprochés (3 buts encaissés en 10 minutes contre Monaco). L’équipe de Will Still est parvenue hier, à dégager un niveau de confiance et de cohésion important. Si Yevhann Diouf s’est fait peur avec Emmanuel Agbadou en début de rencontre, la défense est restée intraitable à l’image de Wilson-Esbrand sur son côté gauche. Ou bien encore, des interventions du milieu pour reprendre le ballon à des Nantais, sans solutions.
• L’engagement. Et pour rejoindre le dernier point cité, l’engagement de l’équipe marnaise a été remarquable. Du traditionnel dépassement de fonctions de Yunis Abdelhamid ou des courses interminables de Junya Ito, les cadres de l’équipe ont élevé le niveau de leurs coéquipiers. En témoigne les prestations de Wilson-Esbrand, Daramy, Diakité ou encore Richardson, qui ont beaucoup donné, devant comme derrière.

ON A MOINS AIME

• Quelle place pour Amine Salama ? Il est dur d’être attaquant de pointe cette saison à Reims. Titularisé pour la première fois cette saison, l’ancien angevin n’a que très rarement vu la lumière en Loire-Atlantique ce dimanche. Bien contenu par la charnière Castelletto/Cömert/Pallois, le buteur rémois n’est jamais parvenu à s’échapper de ses poursuivants. Remplacé après l’heure de jeu par Oumar Diakité, le nouvel entrant est parvenu à effacer Lafont, mais sans parvenir à faire le break.
• Un côté droit qui se cherche encore… Thomas Foket ou Maxime Busi ? Le choix est difficile mais pas forcément pour les bonnes raisons. En difficulté hier face à Moses Simon, le Rémois s’est retrouvé averti en début de seconde période avant d’être une nouvelle fois sermonné après un duel avec Pallois. Rarement présent dans les combinaisons offensives, l’arrière belge s’est davantage illustré en défense sans avoir été plus satisfaisant. Supplée par Maxime Busi à l’heure de jeu, l’ancien joueur de Parme a été lui aussi contraint de baisser sa garde après un carton jaune rapidement reçu.
• Une fin de match étriquée. Si l’ouverture du score de Junya Ito pensait offrir aux supporters rémois un ouf de soulagement : il n’en a rien été. Après une bataille du milieu de terrain importante, les visiteurs ont progressivement commencé à reculer au profit de construire un bloc bas et tenir le score acquis. Mais la charnière présente quelques imperfections qui sont proches de surprendre Diouf. Le portier se détend sur une frappe puissante de Chirivella dans l’axe avant de voir Kader Bamba, rater sa frappe à bout portant dans le temps additionnel.

ON S’INTERROGE

• Quel dispositif face à Paris ? Si l’entraîneur rémois sera de retour sur le banc après avoir purgé sa suspension, Teddy Teuma lui, sera en train de la compléter après avoir reçu 3 jaunes sur les 10 dernières rencontres. Marshall Munetsi, victime d’une fracture du nez, sera également indisponible. De même pour Keito Nakamura qui se remet toujours de son entorse à la cheville. L’équipe devrait reconduire son 3-5-2 avec quelques surprises possiblement dans son milieu. Si Azor Matusiwa et Amir Richardson seront certainement de la partie, il ne serait pas rare de voir Valentin Atangana, Mamadou Diakhon ou encore Mohamed Daramy être alignés. Une place d’attaquant qui resterait alors vacante entre Amine Salama et Oumar Diakité… Affaire à suivre.