A Rennes, Ilan Kebbal espère la victoire comme récompense

Football — par Julien Lampin, le 10 septembre 2021 (15:51)

Après une trêve où Oscar Garcia a travaillé sans ses internationaux, le Stade de Reims s’apprête à retrouver la compétition se dimanche à Rennes (15h) lors de la 5e journée de L1. L’occasion pourquoi pas de décrocher un premier succès cette saison. Pour Ilan Kebbal, cela pourrait récompenser les bonnes choses entrevues jusque là.

Sérieux, appliqué, souriant, Ilan Kebbal s’est adressé aux quelques journalistes ce vendredi midi avec une décontraction assez déconcertante. Du haut de ses 23 ans, le petit milieu de terrain rémois, révélation de se début de saison, s’exprime bien, calmement, presqu’avec retenue. Loin en tout cas de chercher la lumière qu’il a obtenu après des prestations remarquées durant un mois d’août réussi. « J’ai été éduqué à être humble, explique le milieu offensif rémois. C’est le plus important de ne pas se prendre pour ce qu’on n’est pas. On est comme tout le monde. Quelqu’un qui va travailler à 6h du matin et quelqu’un qui va jouer au foot, ce sont les mêmes personnes. Il ne faut pas se croire au-dessus. »

Aussi adroit derrière le micro que sur le terrain, Ilan Kebbal demeure prudent. Flatté des compliments qu’il a pu recevoir, entre autres, de Thierry Henry, il sait, par sa jeune expérience, que rien n’est acquis. Surtout pas après 4 matchs de Ligue 1 dans les pattes. « Je sais pas quoi dire, c’est Thierry Henry, ça touche. Mais il faut continuer à travailler tous les jours et montrer qu’on mérite d’être là. » Le travail est un mot qui revient souvent dans sa bouche. Il faut dire que des efforts, il en a fourni entre Bordeaux et Reims, en passant par Dunkerque. Et après plusieurs moments galères, le voilà enfin avec un peu de réussite. « J’ai beaucoup progressé l’année dernière avec Dunkerque. Ce prêt m’a fait beaucoup de bien. A Reims, c’est sûr que je me suis vite adapté. Mais j’étais ici avant Dunkerque et je connaissais déjà plusieurs joueurs. Je ne suis pas perdu. »

Du jeu et des points

Alors au-delà des regards curieux, Kebbal ne change pas, faisant abstraction de ce qu’il se passe loin des terrains. Car même volubile, il semble préférer s’exprimer balle au pied, plus qu’à répondre aux questions. Il est d’ailleurs plus bavard à l’idée de saluer ses coéquipiers. « On a une bonne équipe. Chaque joueur est différent, avec ses caractéristiques. Bilal, il est très fort de la tête, dos au but et devant le but. Hugo c’est quelqu’un d’explosif, puissant et fort devant le but ». Alors quand on lui demande pourquoi il est le seul attaquant à avoir marqué jusque là, Ilan Kebbal recentre les débats : « Pour les attaquants, il faut de la confiance, et il faut apprendre à les connaître. La trêve a fait du bien pour ça. A nous de les mettre dans les meilleures dispositions possibles. »

Crédit photo : Julien LAMPIN

 

Le déclic, pour tous, c’est la victoire. « Une fois qu’on va réussir à décrocher cette victoire, que les joueurs seront en confiance, ce sera plus facile devant le but. » Une victoire qui doit valider et récompenser les belles promesses offertes avant la trêve. « On a proposé de bons matchs depuis le début. C’était difficile à Nice, mais Montpellier et Metz, il y avait de bonnes choses ». Et si un résultat était difficile à obtenir face au PSG, la prestation ne permettait pas aux Rémois de rougir. « Contre nous, ils ont joué leur meilleur match, ils avaient tous leurs joueurs, je trouve qu’on a fait un bon match. »

Alors à Rennes, les protégés d’Oscar Garcia iront pour convertir trois points. Face à un club bien renforcé, candidat au top 5 en fin de saison, « on ira là-bas sans complexe. Je pense qu’on est armés avec un bon style de jeu, et on va tenter de le démontrer », assure le milieu offensif rémois. Lui aussi pourrait d’ailleurs avoir son mot à dire. « Mon style de jeu, c’est d’être toujours en mouvement. C’est aussi ce que le coach me demande, de chercher les espaces, de pas avoir peur d’avoir la balle ». Le Stade de Reims aura bien besoin de ses nombreuses courses pour parvenir à un résultat en Bretagne.

Touré absent, Gravillon et Cafaro incertains

On se souvient de sa cheville, tournant à 90 degrés lors d’un duel en fin de match face au PSG. El Bilal Touré souffre d’une entorse à la cheville et ne sera pas du déplacement à Rennes dimanche, et possiblement pour au moins 3 semaines. Touchés à l’entraînement cette semaine, Mathieu Cafaro et Andreaw Gravillon sont pour leur part incertains. Ménagé avec le Kosovo, Valon Berisha, s’est lui entraîné facilement à son retour. On rappelle aussi l’absence longue durée d’Arber Zeneli.