Oscar Garcia : « On peut faire de belles choses »

Football — par Julien Lampin, le 23 juin 2021 (18:36)

Crédit photo : Julien LAMPIN

Présenté à la presse ce mercredi matin, Oscar Garcia le nouvel entraîneur du Stade de Reims a passé son Grand Oral. L’occasion de rappeler ses ambitions, sa philosophie et ses premières décisions avec les Rouge et Blanc. Les joueurs ont retrouvé le centre d’entraînement ce matin pour les traditionnels tests médicaux. Retour sur les terrains jeudi après-midi. Entretien…

Oscar, quel est votre état d’esprit au moment de débuter une nouvelle aventure à Reims ?

Oui, c’est vrai que je suis content d’être l’entraîneur du Stade de Reims, avec le staff et tout le monde. Je remercie toutes les personnes qui ont rendu possible mon arrivée. C’est un jour important pour moi. J’ai hâte de commencer à travailler.

Avec les joueurs surtout…

Oui, j’ai eu un entretien individuel avec chacun d’entre eux. C’est un bon effectif. On verra à la fin de la préparation quels seront les joueurs restants et on pourra faire un autre bilan de l’effectif. Mais si tout le monde reste, je serai content.

Un effectif avec beaucoup de jeunes. C’est un des axes majeurs du projet du club.

Oui, j’aime beaucoup ça. J’ai été joueur de Barcelone, j’ai grandi là-bas. J’ai aussi travaillé à Salzbourg, avec cet objectif de développer des joueurs. Pour moi, c’est une chose très importante. Et de les voir ensuite jouer la Ligue des Champions, c’est un honneur. De voir des joueurs qu’on a entraîné au top niveau, c’est agréable.

Pourquoi avez-vous choisi le projet rémois ?

Je vais retrouver la Ligue 1. J’apprécie ce championnat. J’ai vu beaucoup de matchs. Et pour moi, le projet est important. Evoluer avec des jeunes joueurs, avoir du temps pour développer, c’est ma conception des choses, et c’est l’idée que le club m’a proposé. J’ai regardé les matchs quand l’intérêt de Reims a commencé. J’ai vu des bonnes choses et je crois qu’on peut faire une bonne saison. En discutant avec tous les acteurs du club, pour moi c’était clair que c’était la meilleure option pour moi.

On connaît votre parcours à Salzbourg notamment. C’est un modèle qui peut s’appliquer à Reims ?

Oui. En Autriche, il y avait comme ici beaucoup de nationalités. Le fait de parler plusieurs langues, c’est une chose. C’est important parce que le message que je vais envoyer passera bien.

Avez-vous besoin de renforts ?

Oui, il y a quelques postes où nous n’avons pas beaucoup de joueurs. Mais on verra qui part qui reste dans un premier temps. J’ai eu un entretien avec tous, et j’ai tenu un message très clair sur ce que j’attendais d’eux. Maintenant ils savent ce que je compte faire avec eux.

Quels sont les forces et faiblesses de l’équipe en ce moment ?

David Guion a fait de belles saisons. Ce n’était pas facile à la fin quand on sait que le coach va partir. Mais l’effectif est bon. Mais la mentalité des joueurs devra être correcte, sinon ce sera difficile et celui qui n’a pas le bon état d’esprit ne jouera pas

Quels souvenirs vous gardez de la Ligue 1 ?

Ils sont très bons. J’étais content de venir en France comme entraîneur parce que c’est un championnat important. Bon la dernière semaine avec le derby s’est mal passé, mais j’ai toujours eu l’envie d’évoluer en Ligue 1.

Comment vous travaillez à l’entraînement, vous êtes sur le front ou plus en recul ?

Peut-être ici, on commencera différemment parce que je vais découvrir certains adjoints, mais je laisse travailler les adjoints et je décide ce qu’on doit faire. Mais normalement, on fait des entretiens hebdomadaires pour préparer la semaine où tout le monde peut parler et dire ce qu’il pense et je prendrai les décisions.

« Je veux la possession pour faire mal à l’adversaire. C’est avec le ballon qu’on se crée des occasion. J’aimerais reproduire un pressing haut comme à Salzbourg. En fait, j’aimerais un mix entre la philosophie de Barcelone et Salzbourg. »

Et le style Oscar Garcia c’est quoi ?

C’est d’essayer de gagner le plus de match possible. On veut être une équipe offensive, qui joue dans le camp adverse. Il y aura beaucoup de fois où on pourra le faire, d’autres pas parce que l’adversaire sera supérieur, mais l’objectif ne changera pas. J’aime que mon équipe ait le ballon mais pas que pour avoir le ballon. La possession pour la possession ne sert à rien. Je veux la possession pour faire mal à l’adversaire. C’est avec le ballon qu’on se crée des occasion. J’aimerais reproduire un pressing haut comme à Salzbourg. En fait, j’aimerais un mix entre la philosophie de Barcelone et Salzbourg.

L’objectif justement ce sera quoi cette année ?

Il faut d’abord pérenniser le club en Ligue 1. Mais je ne vais pas dire aux joueurs qu’il faut se maintenir. Il faut regarder haut, pas en bas. Je veux un club ambitieux parce que je suis ambitieux. J’ai un esprit de vainqueur et je veux que les joueurs pensent comme moi.

Que pouvez-vous dire pour rassurer celles et ceux qui pointent du doigt quelques trous dans votre CV de coach, à St-Etienne notamment ?

Je peux dire que je suis sur de la décision que j’ai prise de venir ici. J’avais d’autres possibilités. Je suis convaincu que c’est le bon projet pour moi. J’espère que les gens seront heureux des résultats et de la façon dont on joue. On aura besoin de temps parce que beaucoup de choses vont changer.

Vous parlez bien le français, et d’autres langues. C’est un plus dans un vestiaire international ?

Oui, pour faire arriver le message, c’est bien de parler de façon à ce que tout le monde comprend, ça, ca ne sera pas un problème.