Nicolas Hivet : « Le mieux ça aurait été que personne ne soit malade »
Rugby — par Julien Lampin, le 8 avril 2020 (14:04)
Quelques jours après l’annonce de la fin définitive des compétitions pour la saison 2019-2020, le Stade de Reims Rugby s’est satisfait de la décision de la Fédération Française de Rugby puis par la Ligue Grand Est de ne pas annoncer de descentes. Une bonne nouvelle pour le club rémois, en délicatesse malgré du mieux à l’approche du printemps en PH. L’occasion de faire le point avec Nicolas Hivet, le Président du Stade de Reims Rugby.
Nicolas, quel est le point de situation pour le club après les différents annonces fédérales ?
La Ligue Grand Est a effectivement décidé de refonder une poule Honneur unique qu’ils avaient prévu de créer. Et donc, ils proposent à l’ensemble des clubs qui étaient en Honneur / Promotion d’Honneur, hors Strasbourg qui lui accède à la Fédérale 3, d’y participer. La décision a vite été prise nous concernant. On souhaite rester dans cette division.
Ces choix constituent la meilleure décision selon vous ?
Pour nous, oui, parce que d’abord, on considère qu’on y a notre place. Même si les résultats de début de saison étaient très compliqués. Et puis jouer à un niveau en-dessous aurait été problématique parce qu’on ne pourrait pas garantir à notre équipe réserve un nombre de matchs suffisants. Là tout le monde aura de quoi pratiquer notre activité. Pour le reste, ça risque d’être un beau casse-tête, notamment pour les poules fédérales au-dessus. Nous, en territorial, on évolue dans une région peu dense, donc quelque soit la décision, je pense que ça n’aurait pas changé grand chose pour le Grand Est à l’exception de savoir s’il y aurait une montée ou pas. Mais dans ces cas de figure, la bonne solution existe-t-elle vraiment ? C’est difficile… Peut-être que ça engendrera plus de descentes les saisons d’après si on veut revenir à ce qui était prévu. Le mieux ça aurait été que personne ne soit malade.
« Tout l’enjeu pour les filles, (…) c’est la volonté de pouvoir évoluer à XV. Ca ralentit forcément notre volonté à faire avancer ce projet. »
Quel bilan tirer de cette saison terminée prématurément ?
Pour les garçons, c’est vrai que c’était compliqué. Mais on a eu tout un staff technique à reconstruire, des joueurs qui arrêtaient, d’autres qui partaient, on pouvait s’attendre au pire. On n’a pas vécu le pire malgré beaucoup de défaites. Souvent de justesse, mais des défaites tout de même. Mais le groupe vit plutôt bien. Je pense qu’on commençait à voir les fruits du travail de Mickey, notre entraîneur. On termine d’ailleurs sur deux victoires avec des copies rendues assez propres. Ca me donne de bons espoirs pour la saison prochaine.
Chez les filles, forcément, c’est frustrant parce que même si un titre n’est jamais acquis, ca semblait bien parti. Tout l’enjeu pour les filles, c’est ça qui est problématique, c’est la volonté de pouvoir évoluer à XV. Pour ça il faut recruter des joueuses Il y a un rapprochement qui s’est fait avec les structures étudiantes (Université, Sciences Po et Neoma). On souhaitait travailler sur des entraînements communs. Tout ça est gelé par la force des choses. Ca ralentit forcément notre volonté à faire avancer ce projet. En cela notre tournoi Seven pourrait être important pour communiquer sur le rugby féminin. Il est forcément compromis. Si les conditions nous le permettent on essayera de faire au moins un événement plus local. On reste tributaire de l’évolution de la situation sanitaire.
Comment se prépare la suite justement ?
On n’a pas abandonné l’idée. On sait qu’il y a un gros potentiel étudiant. Sur la cinquantaine de joueuses étudiantes, on espère pouvoir en convaincre quelques unes de rejoindre l’aventure. Il faudrait aussi pour ça élargir le staff. On a quelques idées en tête. En ce qui concerne les garçons, on travaille avec « Mickey » . On va appeler quelques joueurs pour leur proposer de revenir ou de rejoindre l’aventure pour essayer d’étoffer tout ça et d’avoir le staff le plus complet possible.
Est-ce que vous avez déjà commencé à mesurer les impacts de cette crise pour la suite ?
Pour l’instant, je n’ai pas vraiment d’inquiétude quant à l’engagement de nos bénévoles. En ce qui concerne l’engagement partenarial, c’est plus compliqué, très clairement. D’abord parce que économiquement, certains souffrent. Il y a aussi un impact avec l’annulation des rencontres de l’Equipe de France, qui sont une ressource. Si les prochains matchs sont annulés, ce sera potentiellement moins de recettes. Aujourd’hui on n’a pas de partenaire qui nous a dit qu’il nous lâcherait, mais est-ce que tous nous soutiendra à la même hauteur ? On ne le sait pas. En revanche on sait que l’Etat prend des mesures actuellement. La Fédé a aussi annoncé qu’elle ne ferait pas de prélèvements pour sa part des cotisations. Il faudra surtout être très vigilant sur les années suivantes.
-
08/09/2024 Résultats📅 RESULTATS – Week-end du 6 au 8 septembre 2024
-
07/09/2024 Handball📄 Les filles du Reims CH renversées par Villemomble en entame de saison
-
07/09/2024 Handball📄 Saint-Brice Courcelles, si près, si loin face à Rouen pour sa première en N1
-
06/09/2024 Football📄 Le Stade de Reims féminin renforce son milieu de terrain avec Kayla Adamek
-
06/09/2024 Agenda📆 AGENDA – Week-end du 6 au 8 septembre 2024
- 🎙️ PODCAST – Sport Club, le mag’ du 5 septembre 2024
-
04/09/2024 Sports de raquette📄 Déception pour Lucas Créange aux Jeux Paralympiques
-
04/09/2024 Football📄 Le programme des internationaux du Stade de Reims pour la trêve de septembre