Le Stade de Reims file en demi-finale de Coupe au bout du suspens

C’est peut-être le déclic attendu ! En grande difficulté en Ligue 1, le Stade de Reims s’est offert un bon bol d’air en Coupe de France ce mardi soir à Angers en quart de finale. Les Rémois ont même retrouvé le chemin des filets dans le jeu après une très longue disette. Finalement, c’est après la séance de tirs au but, la 3e de suite, que les hommes de Samba Diawara ont pu faire éclater joie et soulagement. Les Rémois joueront leur première demi-finale dans la compétition depuis 1988. Tirage au sort jeudi.

LA FEUILLE DE MATCH

ANGERS 1-1 (3 tab 5) REIMS

MI-TEMPS : 0-0
SPECTATEURS : 13 000
ARBITRE : M. Mathieu Vernice
BUT : Dieng (90+5e) pour Angers, Nakamura (79e) pour Reims
AVERTISSEMENTS – Aholou (45e), Belkhdim (57e) et Ferhat (90+3e) pour Angers ; Gbane (38e), Patrick (55e), Teuma (60e) et Diakhon (90+4e) pour Reims
ANGERS : Zinga – Courcoul (Arcus, 75e), Bamba, Lefort, Ekomié (Hanin, 85e) – Aholou (Raolisoa, 46e), Belkhdim – Allevinah (Ferhat, 46e), Abdelli, El-Melali (Dieng, 75e) – Niane. Entr : Alexandre Dujeux
REIMS : Diouf – Sekine, Okumu, Gbane, Akieme (Sangui, 82e) – Atangana (Jens, 72e), Patrick (Diakité, 62e), Koné (Moscardo, 62e) – Nakamura, Teuma (Diakhon, 72e), Ito. Entr : Samba Diawara

LE MATCH

Que cela fait du bien, un peu de sourires, et de réussite. D’autant qu’en grande difficulté en championnat, et pointés du doigt pour leurs attitudes, les Rémois ont montré mardi soir un visage plus conforme aux attentes. A Angers, équipe qui était venue gagner à Reims il y a 10 jours, les hommes de Samba Diawara se sont offert une bouffée d’oxygène historique. Même s’ils n’ont toujours pas gagné, la faute à une égalisation in extremis, des Angevins, en fin de match.

Avant ça, le coach rémois avait misé sur 4-2-3-1 inédit avec John Patrick sur l’aile gauche et Hiroki Sekine titularisé à droite, en remplacement d’un Aurélio Buta en difficulté. Le premier frisson venait du capitaine, Teddy Teuma. À la réception d’un ballon bien négocié dans l’entrejeu angevin, le Maltais lançait Sergio Akieme sur la gauche. Après un débordement incisif, le latéral repiquait dans l’axe et déclenchait une frappe à ras de terre qui frôlait le montant de Zinga. Dominateurs et menaçants aux abords de la surface, les Rémois pensaient même obtenir un penalty avant la demi-heure de jeu, pour une main d’Ekomié, finalement annulé après consultation de la VAR par Mathieu Vernice. Un avertissement qui réveillait les locaux. Angers répliquait avec Allevinah, parfaitement servi en retrait par Niane, dont la frappe puissante était miraculeusement détournée par Akieme. Juste avant la pause, Nakamura tentait une dernière fois de forcer la décision en se retournant pour frapper, mais Zinga captait le ballon.

Jamais deux sans trois

Au retour des vestiaires, le match basculait. Reims, jusque-là dominateur, peinait à poser le pied sur le ballon. Angers prenait le contrôle de la bae sans toutefois inquiéter Yevhann Diouf. Regroupés, les Rémois attendaient l’heure de jeu et les changements pour retrouver de l’allant. L’éclair venait d’un bon travail collectif. Trouvé par Oumar Diakieté, le jeune Sekine, libre sur l’aile droite, profitait d’un espace pour adresser un centre parfait à destination de Nakamura, oublié au marquage. D’une tête imparable, l’ailier japonais délivrait les siens et mettait fin à une disette longue de dix périodes sans but. À un quart d’heure du terme.

Les dernières minutes étaient irrespirables. À l’approche du temps additionnel, Niane, seul face au but après un premier arrêt de Diouf, manquait une occasion en or pour égaliser. Mais Angers n’avait pas dit son dernier mot. Sur la toute dernière action du match, une frappe angevine heurtait violemment la barre, avant que Bamba Dieng ne surgisse pour envoyer les deux équipes aux tirs au but. Dans une séance où personne ne tremblait sur les premières tentatives, Niane finissait par craquer. En tête, Reims conservait son avantage jusqu’au dernier tir d’Oumar Diakité, qui envoyait les siens en demi-finales pour la première fois depuis 1988. Un match, un seul, sépare désormais les Rémois d’une finale au Stade de France. Prochaine étape, le dernier tirage au sort, jeudi..