📄 Le Stade de Reims surclasse Montpellier à Delaune

Quoi de mieux que six buts dans le même match pour célébrer l’inauguration de la statue de Just Fontaine aux abords de Delaune ? Entre totale maîtrise et sautes de concentration, Reims a surclassé Montpellier cet après-midi tout en leur offrant deux buts. Reims conserve sa dynamique dans cette 7e journée de Ligue 1 avant la prochaine trêve internationale. Notre résumé.

LA FEUILLE DE MATCH

STADE DE REIMS 4-2 MONTPELLIER
MI-TEMPS : 2-1
SPECTATEURS :
ARBITRE : M. Benoît Bastien
BUTS – Munetsi (6e), Nakamura (25e), Diakité (57e), Teuma (90+3, sp) pour Reims – Nordin (37e, 90+1) pour Montpellier
AVERTISSEMENTS – Pour les Rémois Diakité (57e), Fofana (59e), Teuma (73e) – Pour les Montpellierains Touré (27e), Adams (37e), Dzodic (49e), Savanier (64e), Chotard (88e)
REIMS : Diouf – Sangui, Agbadou, Kipré, Buta – Atangana, Fofana (Teuma, 62e), Munetsi (Koné, 83e) – Nakamura (Daramy, 84e), Diakité (Salama, 74e), Ito (Diakhon, 84e). Entr. : Luka Elsner.
MONTPELLIER : Bertaud – Sakho, Dzodic (Tchato, 74e), Sagnan, Mincarelli – Chotard, Touré (Bares, 68e), Nordin, Savanier, Khazri (Gueguin, 68e) – Adams. Entr. : Michel Der Zakarian.

LE MATCH

Qui aurait imaginé un Stade de Reims avec 14pts après sept journées au soir de la première sortie de la saison contre Lille. Pourtant depuis cette défaite inaugurale, le club rémois n’a plus perdu une rencontre. Au-delà du bilan comptable, l’équipe a surtout gagné en maîtrise en sérénité, et ce malgré sa générosité dans sa capacité à offrir des buts aux adversaires et par la même occasion relancer le suspens. La soirée partait bien, très bien même. A tel point qu’il ne fallait pas arriver en retard au stade. Dès la 6e minute, les Montpelliérains laissaient partir Oumar Diakité dans la profondeur, sur le côté droit. Le buteur se mue en passeur pour Marshall Munetsi avec un centre parfait. Le milieu rémois ne laissait pas passer sa chance et plaçait une tête hors de portée de Bertaud.

L’avantage en poche, les Rouge et Blanc laissaient le ballon aux visiteurs. Et s’il fallait rester attentifs aux individualités montpelliéraines, Reims maîtrisait parfaitement son sujet. Le temps de remettre tranquillement le pied sur le ballon, et Keito Nakamura rappelait à tout le monde sa forme et sa confiance actuelle. Profitant d’un ballon mal dégagé, le Japonais récupérait aux 20 mètres, se jouait de la défense héraultaise et déclenchait une frappe sublime. Delaune pouvait exploser (25e). Dès lors, Reims était euphorique, tandis que Montpellier était dépassé par la vitesse et la justesse locale, dangereux à chaque accélération. Mais il suffisait d’une erreur pour redistribuer les cartes. Yevhann Diouf ratait une relance au pied. Arnaud Nordin en profitait pour envoyer une frappe de mule dans le but (37e). L’occasion de rééquilibrer les débats à la pause.

Les feux sont au vert pour les Rouge et Blanc

Les Rémois, en gestion, étaient moins flamboyants au retour des vestiaires, plus patients surtout. Au milieu d’un faux-rythme ambiant, Reims finissait par endormir son adversaire du soir avant de piquer, une fois de plus. Sur une touche anodine, Nakamura décidait d’ajouter une passe décisive à ses stats avec un très joli centre au point de penalty pour la tête d’Oumar Diakité, seul à la limite du hors-jeu (57e). Sur le banc, Luka Elsner décidait alors de stabiliser son milieu de terrain avec l’entrée de Teeddy Teuma à la place de Yaya Fofana. De l’expérience pour gérer l’avantage dans un match très haché. Mais tandis qu’on se dirigeait vers un succès maîtrisé, les Rémois se mettaient un peu tout seul en danger. Nordin, encore lui, recevait un ballon perdu dans la surface et fusillait la lucarne de Diouf (91e). Mais avec ce Reims là, Delaune n’avait pas le temps de stresser. Dans la foulée, Montpellier se rendait coupable d’une main dans la surface, et Teuma ne rate pas l’occasion de transformer le penalty (93e). Reims est solide et tout lui réussit, ou presque. De quoi offrir une belle sérénité au sein d’un vestiaire qui reste lucide et mesuré. Les expériences précédentes ont échaudé des Rémois prudents autant qu’ambitieux. Place à la trêve. Luka Elsner croise les doigts pour ne pas casser la dynamique.