Clermont – Stade de Reims · Le J+1 | Le train déraille encore

Pour la première fois de la saison, le Stade de Reims a subi un troisième revers de suite ce dimanche à Clermont. Inquiétants dans le jeu, inquiétants dans la fragilité défensive, les Rémois ont totalement perdu ce qui faisait leur réussite il y a encore un mois. Une saison totalement schizophrène qu’il serait peut-être bon de finir rapidement tant l’équipe paraît usée.

ON A AIMÉ

• Difficile de trouver dans pareille rencontre des sujets de satisfaction. En difficulté depuis un mois, les Rémois ont une fois de plus concédé l’ouverture du score très tôt. Mais cette fois, la réaction collective a été quasiment immédiate. Dans les attitudes, les Rémois ont tenté, certes maladroitement de réagir. Une réaction qui n’a pas eu l’effet escompté. Trop brouillons techniquement, les Rémois se sont heurtés à une défense bien en place et se sont finalement usés. Après la pause, le jeu est resté trop fébrile et stérile pour espérer revenir.
• Auteur d’une bonne entrée en jeu contre Strasbourg la semaine passée, Kamory Doumbia était titulaire ce dimanche. Sa percussion et sa capacité à casser des lignes étaient intéressantes. Mais ses différences n’ont pas été récompensées, la faute au déchet technique de ses coéquipiers. Entré en jeu, Jens Cajuste a lui aussi tenté, en vain.
• L’attitude d’une partie du groupe, parti à la rencontre des supporters qui ont fait le déplacement à Clermont, à la fin du match. Certes, cela ne change ni le résultat ni la qualité de la prestation. Ca n’offre pas non plus de gage de sûreté pour la suite. Mais il est important qu’en pareille circonstances, le club soit uni dans la difficulté. Ainsi que les joueurs n’évitent pas le dialogue avec les fans est aussi important que les supporters ne lâchent pas les joueurs.

ON A MOINS AIMÉ

• La fragilité défensive, et dès les premières minutes. C’est devenu un syndrome dont il va vite falloir se remettre. Comme depuis 4 matchs, le Stade de Reims a encore concédé un but trop rapidement, dès la 4e minute. Difficile dans ces conditions, d’imaginer que le Stade de Reims, dans le doute, puisse inverser la tendance. Pire, tandis que les Rémois tenaient le ballon au deux tiers du temps, les Clermontois sont parvenus à se montrer les plus dangereux, trouvant les montants par deux fois. Où est passée la solidité défensive trouvée pendant six mois ? Est-ce physique ? ou venant d’une décompression générale, même inconsciente ?
• Junya Ito. Cette fois, difficile de le défendre. Souvent bien placé, il a plusieurs fois gâché à travers de mauvais contrôles de balle ou de mauvais choix. Son rendement n’empêche pas son activité. Un coup de mou consécutif à une longue saison entre un début de carrière à Reims tonitruant, une belle coupe du monde et des séquences décisives depuis janvier. Un moment difficile qu’on lui souhaite pas trop long.
• L’attaque en panne. Les statistiques sont presque parfaitement inverses à celles d’il y a un mois. Jusque là, les Rémois étaient infranchissables défensivement et pas inquiets à l’idée de marquer au moins un but dans un match. C’est désormais l’inverse. Un but concédé inquiète tant il est difficile de trouver des solutions offensives. Isolé et bien pris par les adversaires, Folarin Balogun peine à être trouvé et trouver des solutions. Ses coéquipiers sur les ailes, ne sont plus aussi justes et efficaces. Il faudra plus de consistance pour trouver mieux d’ici la fin de saison

ON S’INTERROGE

• Yunis Abdelhamid l’a déjà évoqué plusieurs fois. L’équipe est en train de gâcher les six mois fastes connus entre novembre et mars. Une période qui semble presque déjà oubliée tant les prestations sont loin de celles proposés il y a encore un mois. Alors le club saura-t-il relever la barre sur les cinq derniers matchs ? Vu le contexte, il est difficile de l’imaginer tant le calendrier (Lille, Lens, Angers, Lyon, Montpellier) ne sera pas simple. Désormais 11e, il serait bien que le club termine tout de même dans le top 10.
• On sait que la dynamique d’une fin de saison peut déterminer la suivante. Or en pleine préparation pour la saison prochaine, quels seront les choix de la direction sportive du club ? La stabilité comme la tendance le pressentait ? Ou un renouvellement plus important que prévu ?
• On l’a déjà dit : le vrai défi pour Will Still est devant lui, être en capacité de redresser une équipe dans le trou mentalement et physiquement. Lucide, l’entraîneur rémois a conscience de la tâche. Cela fait aussi partie de l’apprentissage dont il parle souvent.