Succès populaire à Reims pour fêter les reines de la petite reine

Cyclisme — par Julien Lampin, le 28 juillet 2022 (11:42)

Crédit photo : Julien LAMPIN

En plein milieu des vacances estivales, plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées près du Boulingrin et le long de la route pour assister au grand départ de la 3e étape du Tour de France féminin qui effectue cette année son grand retour. Une raison de plus de confirmer l’engouement pour le sport dans la Cité des Sacres, entre clin d’oeil à l’histoire et ambition pour la suite, à deux ans des Jeux de Paris en 2024.

A l’applaudimètre, ce n’était certainement pas une cycliste du peloton qui l’a emporté mardi matin entre les Hautes-Promenades et le Boulingrin à Reims. Nouvelle patronne et grande actrice du retour du Tour de France féminin, Marion Rousse a pu mesurer sa côte de popularité dans la Cité des Sacres. Une côte aussi haute que celle de Mutigny fut difficile pour les coureuses quelques kilomètres plus tard. Sur la ligne de départ, la foule s’était aussi naturellement retrouvée autour de la célèbre Caravane du Tour. Les goodies ont d’ailleurs été distribués à tour de bras. Et traditionnellement dans cas-là, pas de pitié entre petits et grands pour récupérer quelques sésames.

Le Tour de France féminin profite peut-être de la popularité et du savoir-faire de la machine masculine. Qu’importe, elle apporte à la discipline une lumière comme rarement elle avait bénéficié. Dans les rues de Reims, nombreux sont ceux qui avaient sorti leur vélo, preuve de l’engagement d’une partie de plus en plus grande de la population pour la petite reine. Mais les vraies reines étaient bel et bien celles du peloton. Les noms les plus connues étaient sans surprise les plus salués à leur montée sur le podium avant le départ. Avantage à la maillot jaune Marianne Vos, mais aussi aux stars du cyclisme féminin : Elisa Longo Borghini, Katarzyna Niewiadoma, Asheigh Moolman, ou encore l’une des favorites Annemiek Van Vleuten. La locale de l’étape, l’Axonaise Victoire Berteau, n’était pas en reste. Finalement, c’est la championne danoise Cecilie Uttrup Ludwig qui s’est imposée en haut de l’ultime montée à Epernay, là où le succès populaire n’a pas baissé.

Une belle façon de renouer avec l’histoire. En 1958 déjà, Reims organisait le tout premier championnat du monde féminin sur route. Celui qui avait couronné la Luxembourgeoise Elsy Jacobs sur le bitume du circuit de Gueux. Les courses s’étaient alors succédées jusqu’en 1985 et un contre-la-montre entre Sacy et Reims qui avait vu l’Italienne Maria Canins l’emporter sur un contre-la-montre de 17 kilomètres et ainsi dominer Jeannie Longo de 20 centièmes. Mais la Française avait alors pris le maillot jaune dans la Cité Des Sacres. Pas anodin dès lors que Reims participe à la renaissance du Tour de France féminin.