Metz – Reims (2-1) : le débrief à J+1

Football, News — par Maxime Masson, le 21 septembre 2020 (16:35)

Après deux défaites consécutives, le Stade de Reims avait à cœur de se rattraper et surfer sur sa victoire en semaine face au Servette. Rapidement pris à défaut par un FC Metz lui aussi à la recherche de sa première victoire, le Stade de Reims s’est finalement incliné 2-1, au finish, après avoir longtemps lutté à 10 contre 11. Quatre matchs et toujours pas de victoire pour les hommes de David Guion.

On a aimé :

  • Valon Berisha monte en puissance ! La recrue numéro uno du mercato rémois retrouve petit à petit le niveau auquel on l’a connu, notamment à Salzbourg. Distributeur de bons ballons, gros volume de jeu, présent à la récupération, il a tout du couteau suisse offensif qu’il a parfois au Stade. Puisse t-il continuer dans cette lancée !
  • Un bon premier quart d’heure. Avant d’encaisser le premier but de Niane, ce sont bien les remois qui s’étaient montrés à leur avantage. Une domination qui n’a malheureusement pas su être concrétisée et qui aura été coupée par le but de l’attaquant messin.
  • Arber Zeneli monte également en puissance. C’est d’ailleurs sous son impulsion que le Stade a été dangereux en début de match. S’il retrouve sa capacité d’accélération et de pénétration, qu’il simplifie parfois son jeu, et qu’il se montre plus clinique, son duo kosovar avec Berisha pourrait faire beaucoup de bien à ce Stade de Reims.

On a moins aimé :

  • La fragilité défensive (et sur coup de pied arrêté). C’est une constante depuis le début de saison, Reims encaisse au moins un but. Et si le second est issu d’une séquence de jeu, le premier arrive encore suite à un coup de pied arrêté adverse. On peut aussi se demander s’il n’y avait pas plus grand que Konan pour marquer Niane…
  • Marshall Munetsi (et les cartons rouges). Donnée de moins en moins rare chez le Stade de Reims : terminer un match en infériorité numérique. Cette fois–ci, c’est le Zimbabwéen qui s’est rendu coupable d’une faute en tant que dernier défenseur. Derrière, la donne était simple : d’abord défendre le nul et pourquoi pas tenter un contre. Ca n’a pas fonctionné …
  • Le bricolage défensif. En l’absence de Wout Faes, c’est le milieu Marshall Munetsi qui fut titularisé, préféré au défenseur de métier Dario Maresic. Un choix qui n’a pas payé et qui interroge, l’Autrichien étant à créditer d’une bonne entrée. Ce souci marque un problème plus large : personne ne s’est encore imposé aux côtés d’un Abdelhamid qui revenait aujourd’hui. Il s’agira pour le Stade de trouver rapidement le remplaçant d’Axel Disasi pour retrouver la sérénité défensive.

On s’interroge :

  • A quand le réel démarrage de la saison ? Alors qu’un nouveau match d’Europa League arrivera cette semaine (chez les Hongrois du Fehérvár FC), le calendrier hexagonal s’annonce des plus complexes : Paris puis Rennes. Un mois de septembre et un début de mois d’octobre qui pourrait laisser des traces physiquement et comptablement.
  • Comment David Guion va réagir devant une mauvaise série inédite ? Plus habitué aux dynamiques positives, le coach rémois se trouve face au premier grand défi de sa carrière en Ligue 1 : renverser une dynamique complexe et ce avec un calendrier chargé. Choix des hommes, dispositions tactiques, gestion des corps : il faudra viser juste.

S’il ne faut pas tomber dans le drama, ces deux défaites face à Angers puis Metz n’étaient sans doute pas prévu dans le prévisionnel. Avec un petit point en quatre matchs, et deux prochaines rencontres compliquées, le Stade de Reims est déja dos au mur. Quid de l’Europa League ? Un point en six matchs, serait-ce signe de saison galère ? Dans une Ligue 1 toujours aussi ouverte, les vérités de septembre ne sont jamais celles de décembre. En attendant, rendez-vous ce jeudi en Hongrie, pour continuer à rêver d’Europe à Delaune cette saison !