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Gilles Auzou : “Nous sommes à notre place”

Dimanche, le Reims Métropole Volley a terminé sa saison par une dernière défaite contre Villers-Cotterêts (0-3). Un ultime résultat cette saison qui classe finalement le club à la 8e place de N2. Entraîneur de l’équipe depuis l’été dernier, Gilles Auzou dresse un premier bilan d’une saison mitigée, tant le potentiel exprimé parfois peut laisser des regrets.

Gilles, que penser de cette ultime défaite cette saison dimanche ?

Pas bon dans l’ensemble. On a été dominés sur le côté service-réception. A partir de là, dans le volley, si tu tiens pas ta récep et que tu n’arrives pas à les gêner sur ton service, c’est compliqué. Après ça commençait à tirer physiquement, ça faisait deux matchs où c’était dur. Les jeunes n’ont pas baissé les bras, ils ont essayé. Je n’ai pas fait tourner pour le plaisir, c’est parce qu’ils devaient apporter quelque chose. Mon petit libéro a été meilleur que le premier dimanche. En plus il fait des choses tellement spontanées comme sa sorte de coup du scorpion. C’est sa force. Il doit continuer à apprendre et surtout il ne doit pas perdre cette fraîcheur.

En prenant du recul sur le match, est-ce qu’on peut trouver des similitudes entre les trois sets de dimanche et finalement l’histoire de cette saison, un peu sur courant alternatif ?

Oui. Mais ça part vraiment beaucoup de notre situation de service-récep, parce qu’à partir du moment où on sert difficilement, où on réceptionne et qu’on met notre passeur dans les mauvaises zones, ça fonctionne moins bien. Quand on a été bien, on a fait le boulot. Donc le problème c’est de tenir pour que notre passeur reste dans sa zone de jeu. Ca a été toute la difficulté de cette saison.

“On doit se remettre en cause. On sait qu’on est capable d’élever notre niveau de jeu très haut individuellement mais pas collectivement. C’est à revoir l’année prochaine”, Gilles Auzou

Il y a une frustration de cette saison ? Ou finalement vous êtes à votre place…

On est forcément à notre place. Je ne fais pas partie de ceux qui pensent qu’on peut être autre part que là où on est. Le manque de régularité ça se paye. On ne peut pas être à bloc que cinq matchs par an, ce n’est pas possible. Ca pose des questions sur la construction du groupe, la façon de travailler, on doit tous se remettre en cause, trouver des solutions. On sait qu’on est capable d’élever notre niveau de jeu très très haut individuellement mais pas collectivement. Ce sera le travail de la saison prochaine.

Ca veut dure qu’elle va évoluer cette équipe ?

C’est ce qu’on va chercher à faire. J’ai très envie qu’un maximum de ces gars-là restent. D’avoir travaillé un an avec eux, ça donne des repères pour la suite. On sait déjà que Victor Le Guennec s’arrête. Pour le reste, on n’a pas de départ annoncé réellement, il faudra discuter. On a le droit à trois mutés pour compléter ce groupe. Il faudrait des joueurs avec des gros caractères, capables de tirer le groupe vers le haut.

“Il y a une génération qui arrive”, Gilles Auzou

Des cadres qui peuvent entourer une jeunesse montante du coup ?

Oui, il y a une génération qui arrive, qui n’est pas encore tout à fait au niveau, mais qui a fait des gros gros progrès. Ils ont gagné du temps de jeu, ils ont fait un beau parcours en Coupe de France. Mais il faudrait se renforcer d’un bon réceptionneur-attaquant parce que c’est un poste où j’arrête pas de faire tourner.

C’est difficile de trouver pour la N2 ?

C’est sur qu’en Elite, c’est plus simple. D’autant qu’on est très contraints par les règlementations. Maintenant, on souhaite monter d’un cran, donc il faudra trouver.