📄 Le Champagne Basket a fini par craquer face à Orléans en prolongation

Le Champagne Basket peut être frustré. Partagé à l’idée d’être passé si près d’un succès, malgré des lacunes encore trop grandes. Au terme d’une partie au scénario improbable ce vendredi soir à la Reims Arena, l’entente marnaise a concédé sa 4e défaite de suite, la troisième en championnat. Si les Marnais ont longtemps couru après le score, ils avaient pourtant réussi à inverser la tendance en début de 4e quart-temps, avec coeur et au prix d’un beau combat défensif. Ca n’a pas suffi, Orléans arrachant la prolongation avant de l’emporter, bien aidé par le clutch du soir, l’ancien Champenois Rudy Demahis Ballou.

CHAMPAGNE BASKET 83-90 ORLEANS
(17-20, 15-15, 21-23, 21-16, 9-16)
ARBITRES : MM Roux, Da Cruz & Cognard
CHAMPAGNE (27/59 soit 45,8% de réussite, dont 8/20 à 3pts, 33 rebonds, 14 passes, 22 balles perdues, 15 fautes) : Masters 24, Varence 14, Bridgewater 12, Mbala 8, Galliou 6, Gosselin 5, Malwaya 5, Grotzinger 4, Legat 3, Eyango 2. Entr. : Vincent Dumestre
ORLEANS (33/74 aux shoots, soit 44,6% dont 11/34 à 3pts, 42 rebonds, 17 passes, 21 balles perdues, 29 fautes) : Moore 19, Gabric 16, Thirouard 14, Kuta 12, Jack 10, Demahis Ballou 7, Houmounou 6, Negrobar 4, Pavrette 2, Niasse. Entr. :

LE MATCH

Si près, si loin… A dix secondes de la fin de la rencontre qui l’opposait à Orléans ce vendredi, la Reims Arena pensait enfin assister à la première victoire de la saison du Champagne Basket. Avec deux points d’avance et une faute à donner, les Marnais semblaient avoir fait le plus dur. Ce n’est jamais si facile en basket. Le moment choisi par Lee Moore, l’un des bourreaux de la soirée pour s’offrir trois lancers. S’il n’en mettait que deux, il parvenait à arracher la prolongation et enlevait à Châlons-Reims une feuille de match qui semblait enfin leur sourire.

Avant ça pourtant, les protégés de Vincent Dumestre ont mis du cœur à l’ouvrage, malgré des performances sur courant alternatif. Comme depuis le début de saison, le Champagne Basket entrait dans la partie avec envie malgré la maladresse. Il fallait attendre 1’15 pour voir le premier panier, visiteur. Lorenzo Thirouard, par deux fois dont un primé, lançait les siens. Le début d’une partie accrochée où Javon Masters était vite récompensé de son activité. Un 2+1 puis un shoot mi-distance lançaient enfin la soirée marnaise. Mais parfois un peu court athlétiquement, les locaux laissaient trop de rebonds offensifs à Orléans. Les tirs manqués et pertes de balles permettaient aussi à Orléans d’avancer. Et si Hasan Varence et Killian Malwaya faisaient illusion par séquences, les visiteurs, portés par Tomislav Gabric faisaient la course en tête (17-20).

Pas de quoi abattre l’envie champenoise, à de l’activité de Dominik Bridgewater. S’il était contré par Gabric en début de second quart, il usait de sa mobilité pour rapprocher les siens (19-23). Qu’importe les difficultés intérieures locales, la hargne du précieux Javon Masters, d’abord sous le cercle puis d’un beau catch & shoot de loin, laissaient Châlons-Reims dans le coup. Pour autant, les pertes de balle évitables et les nombreux rebonds offensifs (11 pour Orléans à la pause) laissaient encore Orléans en tête à la pause malgré Masters, encore (32-35)

Masters précieux à Reims, Demahis clutch pour Orléans

Le retour des vestiaires offraient les mêmes difficultés. Elles étaient compensées par la réussite extérieure. D’abord de Gosselin (37-37), puis d’Hasan Varence. Mais Lorenzo Thirouard répondait de la même façon sur des positions trop ouvertes (39-45 puis 43-48). Si les deux équipes se rendaient un temps coup pour coup, le passage inspiré de Nathan Kuta dans la peinture adverse faisait du mal aux Marnais. Jusqu’à pousser Vincent Dumestre au temps-mort (45-54). Varence stoppait alors l’hémorragie d’un nouveau primé et sonnait la révolte locale. Plus agressifs défensivement, les Marnais prenaient dès lors les ballons qui traînaient. Mieux encore, l’adresse devenait meilleur. Et un nouveau tir lointain de Javon Masters enflammait l’Arena tandis que les deux équipes étaient de retour à égalité (60-60).

Plusieurs grosses défenses plus tard, c’est Marc Gosselin qui, au combat dans la peinture, redonnait l’avantage aux siens. Bien relayé dans la foulée par Bridgewater (66-64). Les mouches semblaient avoir changé de tête. Dans une enceinte soudainement réchauffée, les deux équipes offraient un vrai combat des deux côtés du terrain. Volontaire lui aussi, le jeune Guillaume Grotzinger pensait même offrir une avance suffisamment confortable à l’entame de l’ultime minute (71-67). C’était sans compter sur Gabric, qui de loin, remettait Orléans à flot (72-70). Dans une fin de rencontre insoutenable, Moore s’offrait ces fameux trois lancers à Orléans à 6 secondes de la fin. La suite est connue.

Les prolongations arrachées, Orléans faisait preuve de caractère, tandis que le Champagne Basket ne capitalisait pas sur ses bonnes séquences défensives (76-76). Malgré l’exclusion de Moore, Orléans pouvait compter sur son banc. Maceo Jack punissait le Champagne Basket d’un tir longue distance, avant que Rudy Demahis Ballou, l’ancien marnais, ne crucifie son ancienne équipe d’un joli drive et d’un tir primé. La désillusion est à la hauteur des espoirs imaginés quelques instants plus tôt. Châlons-Reims doit encore patienter pour trouver son premier succès. Pas de quoi encore gamberger. Mais le temps file vite, et il ne s’agira pas de prendre trop de temps à l’allumage. Le prochain défi à Poitier mardi, sera encore d’un beau calibre…

REACTION

Vincent Dumestre : “Il a manqué de la maîtrise en attaque. Si on veut gagner des matchs, il faut monter en puissance offensivement. Frustrant, parce que les joueurs se sont battus, on a été impeccables défensivement. Les pertes de balle, c’est le sujet… Je suis quand même fier des gars, mais il y a encore du travail”.