Le Reims Basket Féminin domine Mondeville au bout du suspens

A l’issue d’un match très intense, et au suspens incroyable, le Reims Basket Féminin a préservé l’essentiel en s’imposant face à Mondeville après prolongations. Un match fou qui a vu plusieurs retournement de situations. Après une période poussive, les Pétillantes pensaient en effet avoir fait le plus dur en prenant le large (+17). C’était sans compter une panne offensive et sursaut d’orgueil normand. Emmenées en prolongations, les Rémoises ont fait preuve de caractère pour arracher une victoire précieuse. Elles restent co-leader de LF2.

LA FEUILLE DE MATCH

REIMS BASKET FEMININ 66-64 MONDEVILLE
(12-18, 15-10, 23-5, 7-24, 9-7)
ARBITRES : MM. Boussafir & Messad
REIMS (24/69 aux shoots, soit 34% de réussite, dont 8/23 à 3pts, 44 rebonds, 9 passes, 16 balles perdues, 18 fautes) : Franchelin 18 Okou 18, Devaux 6, Balayera 7, Mantelin 6, Holopainen 5 Ford 4, Mahoutou 2, Yale. Entr. : Julien Pincemin
MONDEVILLE (20/59 aux shoots, soit 33% de réussite, dont 7/18 à 3pts, 35 rebonds, 14 passes, 17 balles perdues, 14 fautes) : Gaucher 15, Cornelie 4, Koksal 11, Bussière 8, Guennoc 3, Vidal-Geneve 3, Niare, Gueye 7, Dinga Mbomi 6, Saint-Juste 7.

LE FILM DU MATCH

Les premières minutes sont brouillonnes. Reims pêche face à l’agressivité visiteuse. Adroites à l’extérieure (Brussière puis Gaucher), les Normandes prennent vite l’avantage (6-0). Il faut attendre plus de trois minutes pour apprécier le premier panier local inscrit lui aussi de loin par Margaux Okou. En forme, la poste 3 rémoise permet aux Pétillantes de rester dans le sillon de Mondeville malgré des grosses difficultés à attaquer le cercle (12-13). La défense rémoise propose les mêmes problématiques. Mais l’adresse extérieure normande reste élevée. Margot Vidal entre trois points précieux mais y laisse sa cheville. A l’issue du premier quart les Rémoises accusent un retard de 6 points (12-18). L’entame de second quart n’est pas mieux. En panne de solutions offensives, les Rémoises subissent les contres rapides des visiteuses en verve. Il faut la combativité de Coline Franchelin et Chloé Mantelin pour rester dans le coup (18-20). Le combat est rude des deux côtés du terrain, et il faut faire preuve de caractère pour s’imposer sous le panier. A la pause les Rémoises s’en sortent (27-28).

Le retour des vestiaires est tout autre. Libérées, les Pétillantes retrouvent leur allant traditionnel. Les paniers s’enchaînent tandis que la machine de Mondeville se grippe. Au point de coller un 23-5 dans le 3e quart. Mais c’est au moment où l’on pense que la messe est dite que la machine va de nouveau s’enrhumer. Pendant 6 minutes, les protégées de Julien Pincemin seront incapables de rentrer un panier. Si bien que les visiteuses grappillent à la faveur d’un 15-0 angoissant. Il faut un primé puis un nouveau panier de Diana Balayera pour redonner de l’air aux siennes (55-48). L’axe Franchelin – Balayera continue de faire tourner le compteur tandis Bérangère Dinga maintenait la pression de loin deux fois de suite (57-56). Le money-time est intenable. Margaux Okou sort pour 5 fautes et laisse Mondeville revenir à 42 secondes (57-57). Les derniers paniers ne rentrent pas et envoient les deux équipes en prolongations.

Okou et Franchelin, grandes dames du jour

Toujours en panne offensive, les Pétillantes laissent Mondeville s’échapper. La combativité de Coline Franchelin permet d’y croire encore (62-62). Et ce malgré l’expérience de Cansu Koksal, qui permet aux Normandes de rester devant à 1’38 de la fin (62-64). Mais la jeune meneuse a montré qu’elle savait mêler combativité, adresse et sang froid. La jeune internationale inscrit d’abord ses deux lancers avant d’intercepter une balle et de marquer en double pas (66-64). Les dernières secondes restent stressantes, mais dans un René Tys ultra chaud, le RBF ne craquera plus. Le voilà lancé dans le money time de la saison régulière avec

LA REACTION

Julien Pincemin, entraîneur du RBF : « Il n’y a que des mauvaises défaites et de bonnes victoires. C’est sûr que ce n’était pas parfait. On n’a pas manqué de respect à Mondeville quand on est à +17, mais j’ai du mal à expliquer ce relâchement. On a manqué des paniers faciles. On n’a pas été au niveau au shoot, mais on a résisté. C’est une victoire de caractère, avec les tripes. Peut-être que tout le monde n’est pas prêt à jouer à haute intensité. On ne peut pas rentrer avec trop de facilité, cela nous pénalise. On se met en danger tout seul. Mais on gagne. »