Le claquage

Articles, Magazine — par Julien Lampin, le 27 décembre 2017 (15:04)

Athletics – World Athletics Championships – Men’s 400 Metres Relay Final – London Stadium, London, Britain – August 12, 2017. Usain Bolt of Jamaica appears injured during the final. REUTERS/John Sibley

Le claquage… Cette scène qu’on tout amateur de sport a déjà vu ou connu. En plein effort, un sportif s’arrête net, se tient derrière la jambe puis s’assoit, la mine grimaçante et contraint d’abandonner. Sport Club vous explique ce phénomène foudroyant..

Ces images ne sont pas rares dans les compétitions sportives, souvent dues à un claquage musculaire. L’un des traumatismes les plus répandus dans le sport, touchant souvent la cuisse ou les ischios jambiers. Par définition, le claquage est l’allongement traumatique du muscle qui provoque la lésion d’un certain nombre de fibres dans le muscle. Autrement dit, le muscle s’étend un maximum, et craque à certains endroits parce qu’on a trop tiré dessus. C’est donc là qu’il se « claque » et qu’il se paralyse.

Et il n’y a pas de schéma type. Le claquage peut survenir au début de l’effort lorsque le muscle est encore froid et que l’on tire trop dessus, pendant l’effort à cause d’un coup, ou en fin d’effort, lorsque la souplesse du muscle est altérée par la fatigue. Le manque d’hydratation et de protéines favorise aussi le claquage.

LE CLAQUAGE, ET APRES ?

Une fois la douleur vive et brutale passée, il faut traiter la blessure à l’aide de la technique GREC (très importante car c’est dans les premiers instants qu’on limite l’inflammation et donc que l’on raccourcit le temps de rééducation) :
• GLACE : pour soulager la douleur et réduire l’inflammation. Application pendant 10 à 12 minutes, toutes les heures, durant trois jours, tout en maintenant le membre élevé. Attention à ne pas appliquer à même la peau !
• REPOS : un arrêt complet de toute activité physique est nécessaire pour éviter toute aggravation.
• ELEVATION : si la blessure se situe au niveau de la jambe ou de la cheville, maintenir la jambe élevée le plus possible. Cela aide à faire dégonfler l’endroit touché.
• COMPRESSION : pour limiter le gonflement. L’utilisation d’un bandage remplit bien ce rôle, en veillant à laisser le sang circuler. Ne massez pas directement la zone sensible parce que c’est douloureux, mais aussi parce que vous risqueriez d’augmenter les lésions. Evitez aussi de réchauffer la zone. Elle augmenterait la circulation sanguine et l’inflammation.

Une fois la lésion faite, il faut une échographie pour en mesurer l’étendue, et si l’on parle de 15 jours d’inutilisation du muscle pour un petit claquage, on parle d’une durée bien plus grande pour une déchirure !

REPRISE ET PREVENTION

La rééducation est longue, et la rechute très courante surtout lorsqu’on veut reprendre trop tôt. Alors testez le muscle sur une série d’efforts en augmentant l’intensité sur chaque, mais ne forcez pas sur la douleur, celle-ci pourrait causer une déchirure totale du muscle. Pour prévenir le claquage, respectez les temps de repos. Evitez les étirements importants avant l’effort et privilégiez une mise en route. Surtout, équilibrez le corps en travaillant tous les muscles car si certains sont plus développés que d’autres cela créera un dysfonctionnement et donc une compensation qui engendre généralement la blessure.